Article paru dans Havre Presse le 11/02/06
« Du pétrole à Yport
Petite émotion, hier matin, à Yport où une nappe d'hydrocarbure est venue souiller les récifs situés entre la jetée et la descente
à la mer donnant sur Fécamp. Une grosse tâche d'environ l00m2 qui a suscité l'inquiétude durant quelques minutes, et même
pendant plus d'une heure. En effet, la marée descendante enlevait vers midi toute inquiétude, le "pétrole" ayant comme par miracle
disparu. Une nappe d'hydrocarbure "vagabonde" qui reviendra peut-être dès ce week-end sur la petite cité balnéaire de la côte
d'Albâtre, ou un peu plus loin en amont. Dégazage d'un bateau voyou de marine marchande, au large de nos côtes, perte de carburant
d'un plaisancier ou d'un professionnel de la pêche...? La question reste posée !»
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Réaction envoyée au journaliste et au journal :
Veuillez, trouver ci-après une réaction de l'Association Française des Capitaines de Navires (AFCAN) suite à un article paru dans
Havre Presse du 11 février dernier.
Il nous serait assez agréable que cette réaction puisse tout d'abord parvenir à l'auteur de l'article et si possible paraisse dans
une de vos prochaines éditions. Par avance merci.
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« Monsieur, dans l'édition du samedi 11 février de Havre Presse, un petit article intitulé "Du pétrole à Yport" était conclu de la
façon suivante:
"Dégazage d'un bateau voyou de marine marchande au large de nos côtes, perte de carburant d'un plaisancier ou d'un professionnel de
la pêche..."
Alors, d'un côté les voyous des mers qui ont pollué volontairement les côtes et de l'autre des professionnels victimes d'un rejet
involontaire ? Quelle différence de traitement ! Quelle belle conclusion !
Maintenant on sait vraiment, même si on pouvait s'en douter fortement, que le mal c'est la marine marchande. Il est vrai qu'en
matière de pollution le doute bénéficie à l'accusation, la pollution accidentelle d'un navire marchand (fuite d'huile à l'étambot
par exemple) n'étant pas reconnue par la justice française. Tout juste si on ne la considère pas comme volontaire ! Mais pour
traîner aussi sur des quais de ports de plaisance et de pêche, il me semble que l'eau de ces ports présente beaucoup plus
d'irisations huileuses que l'eau des ports de commerce, sans parler des déchets plastiques... Un peu de retenue dans vos propos en
attente de preuves serait plus digne de l'objectivité du journaliste. Même si cela fait moins vendre...
Cdt H.ARDILLON