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Commentaires suite à l'invitation au World Maritime Day 2018 au Havre.
Mini colloque «better shipping for a better future»

  1. Lieu :
Amphi de l'ENSM du Havre le 12.9.2018 de 15 à 17 h à l'intention d'étudiants portuaires étrangers.
Avis : sonorisation de la salle toujours aussi problématique.
  1. Généralités sur les interventions
Avis : les interventions étaient trop courtes pour des sujets aussi intéressants.
A part Chris Trelawny, le représentant IMO, le niveau d'anglais de nos intervenants Français était moyen.
  1. Sujets abordés :

  1. La propulsion à voile par Zéphyr & Borée
Avis : projet qui semble anecdotique même si un appel d'offres a été lancé pour un autre navire du même type chez Neoliner tandis que le rotor de Flettner semble être ici complètement oublié.
Ce qui paraît étonnant compte tenu de l'intérêt actuel de Viking et Maersk pour ce moyen bien ancien pour économiser du fuel dans certaines circonstances. De plus, parler de voiliers nécessitant un bel équipage à l'heure de projets de navires autonomes, cela semble un peu étonnant sauf à en faire des navires de parade ou des navires écoles.
Cependant, oublier de parler ici du «rotor de Flettner» est étonnant. Aujourd'hui tout le monde connaît Heinrich Gustav Magnus qui décrivit en 1852 l'effet d'un projectile tournant encore appelé «effet Magnus» et que pongistes, footballeurs ou joueurs de tennis utilisent tous les jours (souvent sans le savoir d'ailleurs !).
 
Phénomène appliqué à la propulsion des navires par l'ingénieur Flettner, il est de nouveau d'actualité dans cette période de recherche d'économies de combustible et d'augmentation prochaine de leur prix. On avait le Cdt Cousteau et son Alcyone du projet Calypso II (toujours dans le port de Caen) on a maintenant l'Ecoship, le Viking Grace, les essais sur le roro Estraden, plus récemment un pétrolier de 100 000 T le «Maersk Pelican» et enfin le projet de paquebot avec des Rotor Sails en quantité. Même si les économies annoncées sont aussi fiables que les consommations données par le constructeur de votre voiture, on s'interroge un peu sur ces initiatives venant d'un grand armement comme Maersk qui n'est pas très coutumier du fait.
Même s'il faut que la direction du vent soit favorable, on ne demande qu'à voir et si, comme paraît-il, les ailes rotatives assurent, comme les voiles classiques, une meilleure stabilité du navire dans le mauvais temps, c'est tout bénéfice pour le confort de l'équipage et des passagers.
  1. Pollution du port
A l'ordre du jour enfin !
Avis : mais le pollueur du port est toujours bien sûr le navire qui en même temps, le fait vivre. On essaye de faire des ristournes sur les droits de port pour les navires les plus «verts» mais on oublie de dire que le port est en retard dans ces investissements pour la réduction de la pollution due à l'horrible HFO que nos magnifiques paquebots brûlent toujours, et encore pour un certain temps.
Même si les groupes électrogènes de «l'AIDAprima» sont déjà approvisionnés en GNL à quai, Haropa pourrait sérieusement, comme Hambourg, se doter de groupes électrogènes au GNL suffisamment puissants pour réduire les émissions des gros navires à quai comme le port allemand.
Réponse à ma question : on envisage ! Le mot «envisage» me fait peur, ce sera pour quand ?
NB : La Méridionale et la GPMM se sont bien mises au goût du jour du côté de Marseille et bientôt du côté de la Corse. Donc on garde espoir.
 
  1. GNL le carburant ecofriendly
Avis : la propulsion principale au GNL a été abordée avec cependant une expérience peu différente de zéro. Les initiatives actuelles ont été évoquées (Brittany Ferries ou AIDAnova) mais un retour d'expérience du Viking Grace pour la propulsion principale, par exemple aurait été très valorisante.
  1. La propulsion aux déchets de plastique
Avis : encore plus anecdotique que la propulsion à voiles des porte-conteneurs.
  1. «Smart port»
Avis : c'est un peu comme le «smart ship», il en faudra beaucoup plus pour nous convaincre qu'ils n'auront bientôt plus besoin de marins.
 
On a eu droit ensuite à une photo officielle et à un cocktail.
Merci à l'Iper qui assurait l'organisation.
Cdt B. APPERRY
membre de l'AFCAN


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