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Rejets huileux : deux poids, deux mesures


Nous publions ici le billet d'humeur d'un de nos collègues, embarqué au moment des faits



       J'ai appris qu'une pollution d'environ 400 tonnes de fuel lourd s'était produite (du fuel de soute selon certains médias) dont 100 tonnes se sont répandues dans l'estuaire de la Loire, en provenance d'une conduite de la raffinerie Total de Donges lors du soutage d'un navire à quai, et contaminant des kilomètres de rives.

       Le directeur de l'usine "s'est excusé". C'est toujours çà, mais je n'entends aucun tollé général ni des pouvoirs publics ( Je n'ai pas entendu qu'un quelconque procureur se soit précipité avec des menottes) ni des médias ( on est désolé voire navrés ) ni de la foule qui aurait dû être en furie, sachant qu'un navire qui aurait lâché bien évidemment et par définition "volontairement" quelques litres d'huile dans son sillage aurait été immédiatement verbalisé, dérouté, son Capitaine livré à la vindicte populaire, peut-être même emprisonné et le navire libéré seulement après le paiement d'une lourde caution.

       La justice ne s'applique manifestement pas de la même façon pour tout le monde. Si par un malheureux concours de circonstances, je fais moi-même l'objet d'une telle discrimination, je n'hésiterai pas à ressortir cette affaire.

       Est-ce de cette manière que l'on voudrait encourager des jeunes à s'orienter vers la Marine marchande alors que la filière commence à manquer cruellement de jeunes motivés ? Venez chez nous vous ne verrez pas de pays mais vous aurez tous les moyens pour éditer un recueil comparatif des diverses prisons du monde.

Je vous laisse à vos méditations

Cdt L. MASSART


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