Avec le volume croissant des produits de consommation fabriqués en Extrême Orient, en Chine en particulier, les opérateurs de lignes régulières demandent des navires de plus en plus grands. En même temps, on voit des rapports d'incidents impliquant des pertes massives de conteneurs et des feux impressionnants qui donnent de bonnes raisons de s'inquiéter. Les porte-conteneurs vont-ils continuer à grandir, et quelles sont les principales préoccupations auxquelles doit faire face l'industrie? |
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L'avènement des post-panamax a accéléré le taux de croissance. C'est à peu près ce qui
s'est passé avec le développement des VLCC dans les années 70, où il semblait qu'il n'y avait pas de limite à l'augmentation
de taille. Nous savons, cependant, que le pétrolier "d'un million de tonnes" ne s'est jamais matérialisé et que le VLCC
typique s'est stabilisé au 300.000 tonnes actuel, qui semble la taille la plus courante pour les VLCC. La croissance du
porte-conteneurs va-t-elle continuer ou la courbe de croissance va-t-elle se stabiliser ? C'est le coût unitaire par EVP mille qui est la force directrice, et c'est l'économie d'échelle qui alimentera la croissance, mais les gains marginaux vont probablement diminuer avec l'augmentation de la taille. Donc selon les probabilités il y a une taille optimale que les plus gros navires atteindront. De même, dans les segments des tailles différentes, il y aura une optimisation qui s'effectuera, tout comme avec les panamax. Il y a quelques années les plus grands panamax étaient des 4000-4500 EVP. |
RESTRICTIONS TECHNIQUES |
ILLUSTRATION DU RISQUE |
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Les feux de conteneurs ont fait l´objet de nombreux articles de presse ces dernières
années. Des feux énormes ont entraîné l´abandon et la perte de grands navires, tels que le HANJIN PENNSYLVANIA en décembre
2003. Les feux sont souvent associés à des cargaisons sensibles telles que l´hypochlorite de calcium, un agent oxydant qui
peut s´enflammer spontanément dans certaines conditions. Eteindre de tels feux peut être un vrai problème car l´oxygène est
libéré par le produit qui brûle, ce qui contribue à l´entretien du feu. Une méthode de lutte courante contre ces feux
consiste à isoler la pile de conteneurs en feu en la noyant à l´eau pour empêcher le feu de s´étendre, et de laisser brûler
la pile jusqu´au bout. Les dégâts sont généralement considérables, comme dans le cas du CMA DJAKARTA. Le navire a eu une
cale complètement détruite par le feu, et a du être reconstruit au même prix qu´un navire neuf. L'intégrité de la coque n'est normalement pas un problème pour les porte-conteneurs. On ne répertorie qu'un seul accident concernant un porte conteneur qui se soit brisé en deux, il s'agit du MSC CARLA. Les porte-conteneurs ont toujours été construits avec double flancs, double fonds et cloisons étanches. |
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La fatigue de bordé est une avarie qui a été portée à l'attention de l'industrie ces
dernières années. Des fissures sérieuses furent découvertes par des armateurs Allemands sur des type panamax après quelques années seulement de service. Ce problème est bien connu en ce qui concerne les grands pétroliers et les vraquiers mais n'avait, jusqu'à présent, pas été observé à grande échelle sur des porte-conteneurs. Bien que la cause technique des fissures soit différente de celle des pétroliers, le remède est sensiblement le même. Avec l'utilisation accrue des aciers à haute résistance, les problèmes de fatigue doivent être étudiés avec attention, car pour l'usage courant que l'acier soit ordinaire ou à haute résistance la durée de vie est la même face à la fatigue. Aussi lorsque le niveau des efforts est accru quand on utilise de l'acier à haute résistance, il faut porter une attention particulière aux détails de structure et aux facteurs de concentration des efforts pour maintenir la même durée de vie face à la fatigue. Les problèmes doivent être résolus au niveau de la conception. Pour les navires déjà construits et en service, il faut calculer rétrospectivement la fatigue, un programme d'inspection doit être établi, en faisant attention au détail avant d'arriver à la limite de fatigue. Cela permettra de préparer des budgets et des plans et d'effectuer les réparations de manière contrôlée. L'alternative peut être l'apparition de fissures de coque qui, si elle se produisent sur une citerne à combustible, peuvent provoquer une pollution gênante au port, entraînant une mise hors charte immédiate et des frais de réparation. De tels incidents imprévus auront certainement un coût plus élevé que des réparations planifiées et bien préparées. |
CONCLUSION |