D'un coté les vidéos nécessitent un investissement relativement peu important (en matériel et en place), et sauf le bug informatique il n'y a quasiment aucun risque de casse. De l'autre côté, les maquettes ou les installations machine coûtent beaucoup plus chers, et nécessitent une grande place, sur un lac pour les maquettes de navire et en locaux pour des installations machine. D'autre part le risque de casse est plus important. Une fausse manœuvre (telle une collision avec une autre maquette ou un quai) va nécessiter des réparations, ce sera la même chose avec des installations machine, avec cependant l'avantage que cela pourrait aussi permettre aux stagiaires de parfaire leurs connaissances en termes de maintenance, un mal pour un bien. Mais gare aux coûts.
Afin de clarifier tout de suite les choses, l'apprentissage sur simulateur est une bonne chose. Mais attention, il doit être mené en connaissant les dangers que cet apprentissage présente, et en lui demandant plus que la seule acquisition d'automatismes. Voyons quels sont les avantages et inconvénients de l'apprentissage sur simulateur, quelles sont les limites dans son utilisation à ne pas dépasser et comment améliorer l'usage du simulateur dans l'apprentissage. |
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Et c'est là un autre point que je voulais aborder, comment améliorer la qualité de ces stages ? Je pense que ces stages sur simulateur seront plus efficaces que si l'on admet 2 choses essentielles : oublier que l'on ne fait que jouer à un jeu vidéo, et surtout inclure dans la simulation un fort degré de facteurs humains.
L'importance des facteurs humains dans la simulation est considérable. Elle permet de mettre en situation plus réelle, d'où la nécessité de travailler en équipe comme sur une passerelle ou dans une machine, d'intégrer des problèmes annexes (par rapport à la manœuvre à effectuer) en perturbant l'équipe passerelle par des appels téléphoniques, des demandes extravagantes comme savent si bien le faire nos services techniques, qualité et commerciaux. Bien faire assimiler aux stagiaires sur simulateur que la concentration doit être maximum quelles que soient les circonstances. Ensuite oublier qu'il ne s'agit que d'un jeu. Je suis étonné de voir des élèves, en cours sur simulateur, rire parce qu'ils sont entrés un collègue, ou dans les jetées d'un port. Il est assez étrange pour la génération «play station» de jouer sur vidéo et de se faire expliquer qu'on a qu'une vie, mais pas 7 ou 10, et qu'à bord, on ne reviendra pas en arrière. |