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SHOM : ateliers d'idéation

Avec l'aimable autorisation du SHOM, nous publions les ateliers des 30 et 31 mai 2023 à Brest.



ATELIERS D'IDEATION SHOM
30 et 31 mai 2023 - Brest




Préambule

Ces ateliers ont eu lieu les 30 et 31 mai 2023 à Brest en présence des équipes du Shom et d'un panel représentatif des acteurs de l'écosystème du secteur de la navigation maritime en France.
Le présent rapport est une restitution des productions et des échanges formalisés pendant les ateliers d'idéation.

Objectifs

  • Le Shom souhaite mieux connaître les usages actuels de ses produits et services et également identifier les besoins, l'intérêt et les attentes des acteurs concernés en matière de la sécurité de la navigation globalement et spécifiquement autour de la norme S-100.
  • Le Shom souhaite recueillir des réactions et des idées quant aux données S-1XX qui vont être présentées, pour avoir des orientations de développement pour les nouveaux produits et services. Ces ateliers sont une occasion de faire émerger des nouvelles idées autour de ces futurs développements.
  • Par ailleurs, le Shom souhaite mieux comprendre la perception et l'image qu'il renvoie à ses clients, usagers et partenaires. Leurs retours pourront être exploités pour les réflexions sur son Image de marque et sa Communication.

Participants

18 participants (12 externes et 6 Shom)
Ecosystème : producteurs de cartes privées, sociétés de service, fabricants ECDIS, dronistes, bureaux d'études, pilotes ports, compagnies maritimes, Action de l'Etat en mer
  • Entreprises : Coexya / Geomod, eXail, D-Ice, GTT, Thalos, Eodyn, Station de pilotage Havre, CMA CGM, Ponant
  • Organismes : Affaires Maritimes - DGAMPA, AFCAN
  • Équipe Shom : responsable laboratoire d'innovation, responsable de produit cartes marines, bathymétrie, courants de marée / hauteur d'eau, océanographie, diffusion, marketing

Déroulé

3 demi-journées – 30 et 31 mai 2023
  • Atelier 1 : Phase de découverte – partage d'expérience utilisateur produits / services Shom
  • Atelier 2 : La raison d'être du Shom, ses produits et services
  • Atelier 3 : Diagnostic stratégique
  • Atelier 4 : World Café – pistes d'évolution pour le Shom
  • Atelier 5 : Phase d'idéation – usages de la S-100
  • Atelier 6 : Phase diagnostic – Shom d'aujourd'hui et de demain
  • Atelier 7 : Phase vision et idéation – projection en 2027
  • Atelier 8 : Phase plan d'action – feuille de route
  • Atelier 9 : Phase évaluation et sélection des productions et des idées
  • Présentation des travaux Shom sur la S-100 et discussions

Résultats des ateliers

Synthèse – L'image du Shom

Le Shom est perçu comme un acteur majeur de la sécurité de la navigation maritime en France en charge d'établir des données marines de référence en soutien des forces Armées et plus largement de tous les usagers en mer en France et ses zones. Il est reconnu comme un service étatique expert en environnement marin qui produit les cartes et les documents nautiques ainsi que les données environnementales. Il est perçu comme un organisme de référence en charge de l'acquisition, du traitement et de la diffusion des données ayant pour objectif d'assurer la sécurité en mer. Le Shom est apprécié en tant qu'entité institutionnelle historique et en tant que référence mondialement reconnue. Il jouit d'une image positive quant à ses expertises, ses compétences et la qualité de ses productions.

En revanche, on lui reproche son manque de flexibilité, de réactivité et une certaine lourdeur dans son fonctionnement ainsi qu'un positionnement flou, notamment face à UKHO qui domine le marché mondial des cartes de navigation. En matière de relation clients et usagers, on reproche au Shom le manque d'écoute, de collaboration et d'accompagnement (formation). Ses services et produits ne correspondent pas aux besoins de couverture mondiale (ou frontalière) et ses données ne sont pas toujours à jour. Également, ses produits et services ne sont pas adaptés aux nouveaux usages des cartes et des données hydrographiques: le digital (applications, smartphones, tablettes…), les drones, la navigation autonome… Les usagers interrogés, notamment les armateurs, souhaiteraient acheter du « français » mais l'organisation de la distribution des produits Shom les oblige à passer par des distributeurs non-français (UKHO) qui parfois diluent ou masquent la marque Shom.

Enfin, ses clients et usagers regrettent le manque de visibilité et le peu de prises de parole du Shom dans les médias vis-à-vis des instances mondiales et des usagers, à la fois sur sa mission, sa stratégie ou ses produits/services. Ses outils et interfaces (data.shom principalement) sont jugés fort utiles mais manquent d'ergonomie et sont compliqués à exploiter. D'après les participants à ces ateliers, les chantiers prioritaires pour le Shom seraient : la redéfinition de sa stratégie et de ses partenariats, le développement de son offre de produits et de services ainsi que la transformation numérique. De plus, pour améliorer son image, le Shom devrait clarifier son message en France et s'ouvrir au marché ou au public international, améliorer son marketing, organiser/pérenniser son écoute clients et mieux communiquer.

Synthèse – Les attentes vis-à-vis de la norme S-100 : Courant de surface (S-111), Bathymétrie (S-102) Hauteur d'eau (S-104)

Les données S-100 permettront d'améliorer la sécurité de navigation, notamment en facilitant la planification et la prévision pour la navigation aussi bien au large que dans les ports et autres zones spécifiques de navigation (chenaux par exemple). Les données S-111 sont jugées utiles pour la connaissance / prévision de la dérive, en particulier dans le cadre des opérations de recherche et de sauvetage en mer ou dans les situations d'urgence (antipollution, évitement d'obstacles par exemple). Elles sont aussi pertinentes pour la navigation dans les zones compliquées (chenalage, zones à courants extrêmes), pour les manœuvres et plus généralement pour la planification de traversées (calcul de l'ETA - Estimated Time Arrival). Les données S-111 permettront de répondre aux exigences de la sécurité, de la décarbonation et de l'optimisation des coûts liés à la consommation du carburant. Pour pouvoir être exploitées, les données S-111 doivent avoir une couverture mondiale (macro et micro) pour les voies maritimes, zones d'activité humaine (ports, pêche, installations en mer…) et les zones dangereuses (inversions de courants, turbulences, etc.). Elles doivent pouvoir être affichées (ECDIS) et aussi pouvoir être exploitées en format brut. Leur disponibilité doit être à la fois en mode hors ligne (statique) et en temps réel. Les utilisateurs seraient prêts à acheter ces données à condition de disposer de données précises (fiables et de résolution fine) et à jour en permanence. Elles doivent être faciles à exploiter (ergonomie, interopérabilité) et couvrir toutes les zones de navigation (mondial). Leur marketing doit permettre un achat ‘à la carte' (selon la zone de navigation). Le souhait des usagers interrogés est de pouvoir également les exploiter en autonomie dans les zones où la connexion internet est impossible (charger les données en temps réel et prévisionnelles avant la traversée). Les freins à leur commercialisation seraient le manque de fiabilité/précision, un coût prohibitif ainsi que le manque de couverture globale.

Les données de Hauteur d'eau (S-104) et Bathymétrie (S-102) permettront d'améliorer la sécurité de la navigation pour la planification et la prévision des plans de passages, pour étendre le plan d'eau navigable, pour l'autonomisation de la navigation et pour permettre une meilleure représentation de la morphologie des fonds (plus dynamique). Pour les acteurs portuaires, ces données sont d'intérêt pour la sécurisation du trafic portuaire, la planification des arrivées aux ports et la gestion des approches et des manœuvres. Ces données permettront également de mieux préparer les levés par les drones et permettront d'automatiser le comportement des drones. Selon les participants aux ateliers, le bénéfice majeur des données S-104 et S-102 serait la meilleure connaissance des hauts fonds qui permettra d''optimiser les routes maritimes (planification), les services portuaires et favorisera aussi le développement de la navigation autonome.

Les utilisateurs interrogés seraient prêts à acheter ces données si elles sont faciles à prendre en main et facilement accessibles en mer comme à terre (centres de routage). La condition principale de la réussite d'une telle offre sur le marché est la stabilité de la norme et des formats affichés, une couverture globale suffisante ainsi qu'une délimitation claire des responsabilités liées à la production et l'édition de ces données. Les freins principaux à leur utilisation seraient le manque de fiabilité ou de connaissance de l'incertitude sur les données ainsi que leur indisponibilité (totale ou partielle).

Les ateliers ont confirmé que les usagers souhaitent avant tout des données S-102, S-104 et S-111 qui soient homogènes, avec la même présentation, les mêmes précisions ou les mêmes incertitudes quelle que soit la zone du monde. (Ceci est très vrai pour les grands usagers de la mer et des ports que sont les armateurs et les dronistes, un peu moins des usagers tels que les secours en mer ou les infrastructures en mer). Le cahier des charges pour l'implémentation de ces trois couches S-100 devrait donc avoir lieu au niveau [OHI + SH +RENC]. (UKHO ayant 90% du marché, il aurait même, en toute logique, la capacité de spécifier selon les besoins de ses clients qui sont tous les grands du marché et de l'imposer à tous ceux qui voudraient fournir ces données, ceci dans le cas où l'OHI laisse la liberté aux acteurs, y compris celle de mettre en concurrence les SH et les fournisseurs privés si les SH ne sont pas imposés).



Les utilisateurs interrogés seraient prêts à acheter ces données si elles sont faciles à prendre en main et facilement accessibles en mer comme à terre (centres de routage). La condition principale de la réussite d'une telle offre sur le marché est la stabilité de la norme et des formats affichés, une couverture globale suffisante ainsi qu'une délimitation claire des responsabilités liées à la production et l'édition de ces données. Les freins principaux à leur utilisation seraient le manque de fiabilité ou de connaissance de l'incertitude sur les données ainsi que leur indisponibilité (totale ou partielle).

Les ateliers ont confirmé que les usagers souhaitent avant tout des données S-102, S-104 et S-111 qui soient homogènes, avec la même présentation, les mêmes précisions ou les mêmes incertitudes quelle que soit la zone du monde. (Ceci est très vrai pour les grands usagers de la mer et des ports que sont les armateurs et les dronistes, un peu moins des usagers tels que les secours en mer ou les infrastructures en mer). Le cahier des charges pour l'implémentation de ces trois couches S-100 devrait donc avoir lieu au niveau [OHI + SH +RENC]. (UKHO ayant 90% du marché, il aurait même, en toute logique, la capacité de spécifier selon les besoins de ses clients qui sont tous les grands du marché et de l'imposer à tous ceux qui voudraient fournir ces données, ceci dans le cas où l'OHI laisse la liberté aux acteurs, y compris celle de mettre en concurrence les SH et les fournisseurs privés si les SH ne sont pas imposés).

Depuis les ateliers

  • Les conclusions des ateliers, ainsi que l'ensemble des résultats d'une étude de marché plus globale que nous avions contractualisée avec Maria Conseil, ont été présentés aux membres du CODIR du Shom (avec le rapport final en lecture d'été).
  • Les retours sur l'image du Shom ont été présentés à notre responsable communication.
  • Les expressions de besoin de produits S-100 ont été partagées avec les responsables de ses produits.
Il nous reste désormais à établir un plan d'actions et à le mettre en œuvre. Nous vous tiendrons informés au fil de l'eau !
Nous sommes toujours ouverts pour recevoir vos retours. N'hésitez pas à revenir vers nous !


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