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O.M.I : 57ème session du Sous-comité de la sécurité de la navigation


       La 57ème session du Sous-comité de la sécurité de la navigation s'est tenue du 6 au 10 juillet 2011 au siège de l'OMI à Londres, sous la présidence de M. Sollosi (États-Unis). Le vice-président, M.Kostiantyn Billiar (Ukraine) était également présent. Le commandant René TYL, conseiller technique de la délégation française, nous en fait le compte-rendu.




LNG ADAMAWA

Programme de travail du sous-comité NAV :

       Le Sous-comité NAV a rassemblé 437 participants représentant les délégations de 66 gouvernements membres, un membre associé (Hong Kong), un représentant de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et 114 représentants de 28 organisations intergouvernementales et non-gouvernementales. La délégation française comprenait S.E. Odile Roussel, ambassadrice, représentante permanente de la France auprès de l'OMI, ainsi que ses deux adjoints, et douze conseillers. Comme à l'accoutumée, les équipementiers maritimes étaient absents.

Trois groupes de travail ont été constitués pour examiner les différents points de l'ordre du jour :
GT1 :
GT2 :

GT3 :
organisation du trafic maritime, comptes rendus de navires et questions connexes.
amendements aux normes de performance des VDR et des S-VDR – questions traitées par l'UIT, y compris les questions traitées par les commissions d'études des radiocommunications de l'UIT-R – élaboration de normes de performance pour les clinomètres.
élaboration d'un plan d'application de la stratégie en matière d'e-navigation.
Un groupe rédaction (DG1) a été institué pour examiner les imprécisions (littéralement « expressions vagues ») qui figurent dans la convention Solas.
Les points de l'ordre du jour concernant les nouveaux symboles pour les aides à la navigation AIS, et l'analyse des accidents ont été examinés en séance plénière.

Déclaration du Secrétaire général à l'ouverture de la session

       En introduction, le secrétaire général a évoqué la campagne de lutte contre la piraterie sur les côtes de Somalie, dans le golfe d'Aden et le vaste Océan Indien menée par l'Organisation. Il a rappelé les six principaux objectifs du plan d'action élaboré par l'Organisation pour relever le défi que représentait la piraterie. Il a ajouté que les pensées et les prières du Sous-comité s'adressaient aux 554 marins de 26 navires actuellement aux mains des pirates et a souhaité leur libération sains et saufs et le retour dans leurs familles.

       Rappelant le naufrage du navire de pêche tunisien au large des Kerkennah avec 750 émigrants à bord, causant la perte de plus de 150 personnes, le secrétaire général a exprimé sa profonde tristesse partagée par les membres du Sous-comité. Il a fait part de sa peine et adressé sa sympathie au peuple japonais au lendemain du tremblement de terre et du tsunami qui avaient frappé le Japon pour les pertes humaines qui en avaient résulté.

       Abordant les travaux du Sous-comité, le secrétaire général a déclaré essentielle la mise en œuvre d'un plan stratégique concernant l'e-navigation. Ce plan doit être achevé en 2013 pour être mis en application en 2014. De même, il importait de mettre au point la version définitive des normes de performance des VDR, et de préciser les règles de la convention Solas sur la visibilité à la passerelle de navigation. La circulation des navires a été longtemps le pilier de ce Sous-comité. A ce sujet, les participants sont invités à analyser 11 propositions concernant de nouveaux dispositifs de séparation du trafic et des mesures d'organisation du trafic. Une attention particulière sera apportée à une proposition relative à la navigation dans les Bouches de Bonifacio recommandant le pilotage dans cette zone, désignée par le MEPC zone particulièrement vulnérable. Enfin le Sous-comité examinera les aides à la navigation AIS, la question des clinomètres, les effets de la circulaire MSC sur la mise à bord des pilotes et les analyses des accidents.

       Le secrétaire général a terminé en demandant de garder à l'esprit l'élément humain souligné à la fois par le MSC et le MEPC et réclamé spécialement dans leurs directives concernant l'organisation et la méthode de leurs travaux. Il a insisté sur l'importance des amendements aux normes de performance des VDR et des S-VDR, et des propositions concernant l'organisation du trafic maritime. Il a ajouté que d'autres points demandaient l'attention des délégués, notamment l'examen des expressions vagues qui figurent dans la règle V/22 de la convention Solas. Il a terminé en demandant de garder à l'esprit l'élément humain souligné à maintes reprises par le MSC et le MEPC et réclamé dans les directives du Comité relatives à l'organisation et à la méthode de leurs travaux.


EXAMEN DES POINTS DE L'ORDRE DU JOUR



  1. ORGANISATION DU TRAFIC MARITIME, COMPTES RENDUS DE NAVIRES ET QUESTIONS CONNEXES
       L'élément marquant pour la délégation française a été la présentation d'une mesure de protection relative à la navigation dans les Bouches de Bonifacio, soutenue par l'ambassadrice assistée par la Fédération française des pilotes, recommandant d'utiliser les services du pilotage pour les navires à risques passant par cette zone, déjà désignée par le MEPC 61 zone maritime particulièrement vulnérable. L'AFCAN aurait souhaité que cette recommandation concerne non seulement les navires à risques, mais aussi les navires au dessus d'un certain tonnage (plus de 500 UMS).
    1. Nouveaux dispositifs de séparation de trafic (DST)
      • Création de 3 dispositifs de séparation du trafic dans le Norra Kvarten en mer Baltique.
      • Création de 4 dispositifs de séparation du trafic dans le golfe de Campêche au Mexique

    2. Modification de dispositifs de séparation de trafic existants
      • Modification de l'actuel dispositif de séparation du trafic « Au West Hinder » et création d'une zone à éviter le long de la limite septentrionale de la zone de prudence proposée.
      • Extension du dispositif de séparation du trafic « Est du Sunk », au niveau de l'accès nord de l'estuaire de la Tamise.

    3. Mesures d'organisation du trafic maritime autres que les DST
      • Création d'une route en eau profonde recommandée aux abords de l'Escaut pour les navires d'un TE minimal de 13,1 m.
      • Création de 3 routes à double sens de circulation dans le Norra Kvarten en mer Baltique.
      • Modification de la zone à éviter « Au large de la côte de Washington », extension de son application aux navires.
      • Modification du texte relatif à la route en eau profonde au large de la côte de Langeland (Danemark).
      • Création de 3 routes à double sens et d'une route à double sens de circulation dans le golfe de Campêche et les 3 ports de la zone.
      • Création de 5 zones à éviter et de 7 zones de mouillage, y compris la modification d'une zone de mouillage existante dans le golfe de Campêche et les 3 ports de la zone.
      • Recommandation, proposée par la France et l'Italie, d'une mesure de protection associée relative à la navigation dans les Bouches de Bonifacio, désignée en principe par le MEPC 61, zone particulièrement vulnérable, concernant l'utilisation des services du pilotage pour les navires passant par cette zone. La résolution A.766 (18) de l'OMI (novembre 1993) avait déjà interdit ou du moins découragé le transit par cette zone des navires transportant des matières dangereuses. La proposition vise à recommander aux capitaines de navires à risques qui franchissent les Bouches de s'assurer les services d'un pilote qualifié pour se conformer aux prescriptions relatives à la sécurité de la navigation. Étant donné que le service de pilotage franco-italien n'est pas encore opérationnel dans les Bouches, la France et l'Italie communiqueront au MSC 90 sa date d'entrée en vigueur qui devrait être fixée 2 ans au plus après son approbation finale. A l'issue de l'adoption de la mesure de protection associée par le MSC 90 en mai 2012, le MEPC 62 pourra se prononcer définitivement sur le classement de cette zone en tant que PSSA.

    4. Systèmes obligatoires de comptes rendus de navires
      • Amendements à l'actuel système obligatoire de comptes rendus de navires BELTREP dans la zone de trafic du Grand-Belt.
      • Évaluation des systèmes obligatoires de comptes rendus de navires adoptés.
      D'autres mesures ont été examinées, telles qu'une nouvelle zone de prudence dans la partie orientale du golfe de Finlande ou un nouveau DST dans la baie d'Izmit.
      Les DST nouveaux ou modifiés et les autres mesures d'organisation du trafic entreront en vigueur au plus tôt six mois après leur adoption par le Comité. De même pour les amendements à l'actuel système obligatoire de comptes rendus de navires.


  1. AIDES A LA NAVIGATION ET QUESTIONS CONNEXES
    1. GROUPE DE TRAVAIL TECHNIQUE
      1. Amendements aux normes de performances des VDR et des S-VDR
      2.        Dans le cadre du projet de révision de la résolution A.861(20) concernant les «normes de performance des enregistreurs des données du voyage (VDR)» (les normes de performance des VDR ne s'appliquant pas au-delà du 1/7/2010) l'Allemagne a proposé des amendements au projet de texte modifié de la Recommandation sur les normes de performance des VDR, et le Royaume-Uni a formulé des propositions concernant un certain nombre de définitions.

        Conclusions du groupe de travail technique
        Le groupe a conclu que le support d'enregistrement final devrait être constitué des dispositifs suivants :
        • «un support d'enregistrement fixe», doté d'une protection contre l'incendie, les chocs et un séjour prolongé sur le fond de la mer et susceptible de conserver les données enregistrées pendant au moins 2 ans après la fin de l'enregistrement. Il est censé être récupéré sur le navire qui a coulé.
        • «un support d'enregistrement insubmersible», censé flotter après naufrage, doté d'un moyen de localisation – signal de repérage/radio ralliement pendant 48h au moins au cours d'une période de 7j – et susceptible de conserver les données enregistrées pendant au moins 6 mois après la fin de l'enregistrement.
        • et «un support d'enregistrement de longue durée» (instrument sur lequel les données sont enregistrées pendant au moins 30j et que l'on peut connecter à un ordinateur pour récupérer les données).

               L'enregistrement des voix par le VDR devrait permettre d'entendre les paroles prononcées à tous les postes de travail en présence du bruit produit par une alarme sonore en un endroit quelconque de la passerelle. Cet enregistrement doit être réalisé par au moins deux voies d'enregistrement sonore.
               Les communications VHF relatives aux opérations du navire (et non seulement les communications VHF du SMDSM) devraient être enregistrées sur une voie distincte de celle enregistrant les sons provenant des microphones placés à l'extérieur des ailerons de la passerelle.
               En cas de défaillance de la source d'énergie électrique du navire, le VDR devrait continuer à enregistrer les communications vocales en passerelle pendant une période de 2 heures. Son alimentation est alors assurée par une source d'énergie de réserve dédiée au VDR.
               Le VDR devrait enregistrer le mouvement de roulis du navire, et pour cela être connecté à un inclinomètre présent en passerelle ou être équipé d'un dispositif interne de mesure du roulis. La vitesse surface et la vitesse fond (quand l'information est disponible à bord) devront être enregistrées par le VDR. La configuration à jour du VDR et des capteurs auxquels il est raccordé devront être enregistrés. Les informations décrivant l'emplacement de l'interface du support d'enregistrement de longue durée et les instructions sur les moyens de s'y raccorder devront être placées à un endroit bien en vue, au plus près de l'interface du support d'enregistrement de longue durée.

               Les VDR installés après le 1er juillet 2014 devront être en accord avec les normes de performance amendées. Il devra enfin être vérifié si ces modifications engendrent ou non des modifications de la norme ISO 22472, relative aux « lignes directrices pour le fonctionnement et l'installation des enregistreurs de VDR ».
      3. Questions traitées par l'UIT
      4. Utilisation de la bande 495-505 kHz par le service mobile maritime pour la radiodiffusion numérique de renseignements liés à la sécurité dans le sens terre-navire
        Le rapport UIT-R M.2201 (11/2010), disponible sur le site Web de l'UIT (http://www.itu.int/publ/R-REP-M.2201/en.), décrit une méthode technique pour l'utilisation de la bande des 500 kHz pour la radiodiffusion numérique de renseignements liés à la sécurité et à la sûreté maritimes, tout en coexistant avec le système NAVTEX mondial sur 490 kHz, et 518 kHz.
        Précisions sur le «statut de navigation» de l'AIS - Projet de texte révisé de la Recommandation UIT-R M.1371-4
        L'AISM propose de modifier l'utilisation de certaines valeurs des 13 paramètres du « statut de navigation » dans les messages AIS :
          0 = en route, mû par une machine,
          3 = capacité de manœuvre restreinte
          5 = au mouillage ou à quai
          8 = marchant à la voile
          9 = réservé pour utilisation future
        10 = réservé pour utilisation future
        11 = navire à propulsion mécanique remorquant sur l'AR
        12 = navire à propulsion mécanique poussant en AV ou remorquant à couple
        13 = demandant assistance
        Certaines de ces descriptions du statut de navigation diffèrent légèrement de ce que l'on trouve dans le Règlement COLREG de 1972. Aussi propose-t-elle d'aligner les statuts de navigation 0-3-5-8 avec la COLREG 72.
        L'AISM propose également de réserver les statuts de navigation 9 et 10 pour des « utilisations futures » et non plus uniquement aux navires transportant des matières dangereuses ou aux navires à grande vitesse (HSC), d'attribuer les statuts 11 et 12 (actuellement réservées pour une utilisation future) à des navires procédant au remorquage, et d'attribuer le statut 13 à des demandes d'assistance provenant de dispositifs d'homme à la mer.
        Conclusion du groupe de travail technique
        • Les modifications des définitions proposées pour les messages 0-3-5 -8 du paramètre sont susceptibles de susciter une certaine confusion dans l'esprit des marins.
        • Les modifications des définitions 11 et 12 sont considérées comme satisfaisant essentiellement à des particularités américaines, mais sans intérêt à l'échelle internationale.
        • La France, soutenue par la Suède, a marqué son opposition à la modification du message 13. La demande d'assistance est en effet réalisée dans le cadre du SMDSM, dont ne fait pas partie l'AIS. La question de l'incorporation de l'AIS dans le SMDSM aux fins de la recherche et du sauvetage devra être discutée lors de la rénovation du SMDSM.
        Aucune note de liaison à l'UIT pour modification de la Recommandation UIT-R M.1374-4 ne sera finalement transmise. Le Sous-comité a invité le Comité à reporter à 2013 la date souhaitable des travaux relatifs aux «Questions traitées par le Groupe d'étude de l'UIT-R».
      5. Examen des interprétations uniformes de l'IACS
      6. L'Association Internationale des Sociétés de navigation (IACS) a présenté un document (NAV 57/10) décrivant le problème qu'elle a rencontré quant aux configurations des feux de navigation selon l'Annexe I de COLREG 1972 et a proposé une solution qui a donné lieu à de longs débats.

        Secteur horizontal de visibilité
        Le texte de l'alinéa 9 a) i) de l'Annexe 1 de COLREG prescrit que les feux de côté du navire doivent avoir vers l'avant l'intensité minimale requise telle que décrite ainsi : «les intensités doivent diminuer jusqu'à devenir presque nulles entre 1° et 3° en dehors des secteurs prescrits».
        L'interprétation de l'IACS est la suivante : les feux de côté doivent avoir l'intensité minimale requise dans la limite du premier degré vers l'intérieur, puis leur intensité doit commencer à diminuer à partir de 1° vers l'intérieur pour devenir pratiquement nulle (<10° d'intensité) au plus tard avant un angle de 3° vers l'intérieur.



        Secteur vertical de visibilité
        Aux termes de l'alinéa 10 a) i) «l'intensité lumineuse des feux de navigation doit être maintenue jusqu'à un angle de 5° au dessous du plan vertical».
        L'interprétation de l'IACS est la suivante : l'installation des feux de côté et des feux de tête de mât peut être jugée acceptable à condition que les feux puissent être vus dans toutes les conditions normales d'assiette à une distance de 1000 m de l'AV du navire.

        Conclusion du groupe de travail
        A la suite de longs débats, il a été estimé qu'aucune des interprétations proposées par l'IACS et les délégations participant au groupe de travail n'apportait une solution aux problèmes soulevés par l'IACS.
        Le Sous-comité a approuvé la recommandation du groupe de travail concernant la nécessité de modifier les dispositions actuelles de COLREG portant sur la visibilité des feux de côté et a invité les États Membres à soumettre des propositions de modification de la dite Règle, et l'IACS à lui soumettre toute nouvelle proposition d'interprétation uniforme qu'elle jugerait pertinente.
      7. Élaboration de normes de performance pour les clinomètres
       La circulaire MSC.1/Circ.1228 intitulée « Directives révisées destinées à permettre au capitaine d'éviter les situations dangereuses lorsque les conditions météorologiques et l'état de la mer sont défavorables » stipule que les renseignements sur la période de roulis et l'angle d'inclinaison sont jugés nécessaires à l'évaluation de la stabilité du navire dans ces conditions.
             Le MSC 88 avait proposé d'élaborer des normes de performance pour les clinomètres et de définir les critères minimaux que doit remplir un appareil de mesure de l'angle d'inclinaison et de la période de roulis pour garantir que :
      • des renseignements sur la gîte soient fournis de manière fiable à bord des navires ;
      • que l'équipage puisse les utiliser pour déterminer l'effet dynamique du navire ;
      • et qu'ils puissent servir aux enquêtes sur les accidents maritimes.

      Le Royaume-Uni a proposé un projet de normes de performances pour les appareils de mesure du roulis. Le Royaume-Uni et l'IACS ont formulé plusieurs remarques à ce sujet.

      Conclusion du groupe de travail
      Le clinomètre électronique (dénomination ainsi adoptée) doit, de manière fiable, présenter les renseignements sur un dispositif de visualisation à la passerelle et comporter une surface normalisée pour la connexion à un VDR (pour l'enregistrement de l'angle d'inclinaison). Il devrait pouvoir mesurer et afficher de manière analogique :
      • l'angle d'inclinaison, et déterminer l'amplitude d'oscillation de roulis du navire dans une gamme minimale de + ou – 90° (affichage limité à + ou –45°) ;
      • la durée qui sépare les valeurs maximales de l'oscillation de roulis, et déterminer la période de roulis dans une gamme minimale de 1 à 30 secondes.
      Le clinomètre électronique peut éventuellement fournir un avertissement ou une alarme au dessus de certains angles d'inclinaison et en cas de détection de roulis paramétrique et synchrone (les «parametric roll» et «synchronous roll» sont des phénomènes dangereux décrits dans la circulaire citée supra).
      Le Sous-comité a invité les Membres à lui soumettre des propositions faisant l'objet du document présenté par le groupe de travail lors de sa 58ème session, afin qu'il puisse mettre au point la version définitive des normes de performance à cette session.
    1. GROUPE DE RÉDACTION


    2. Examen des imprécisions qui figurent dans la règle V/22 de la Convention SOLAS, concernant la visibilité à la passerelle de navigation
       La visibilité depuis la passerelle de navigation obstruée par des conteneurs arrimés au dessus de la ligne de visibilité est un problème récurrent auquel le MSC 92 a tenté de remédier en demandant au Sous-comité NAV d'élaborer des directives sur l'application de la règle V/22.
             Les États-Unis, en leur qualité de coordonnateur du groupe de travail par correspondance, ont présenté pour examen le projet de texte modifié de la règle V/22 de la Convention SOLAS (visibilité à la passerelle de navigation). La Norvège a désapprouvé dans son principe l'avant-projet de règle. Le Sous-comité a passé en revue paragraphe par paragraphe le projet de texte de la règle V/22 établi par le groupe de travail par correspondance, ce qui a donné bon nombre d'échanges de points de vue à ce sujet. Après examen du rapport du groupe de rédaction constitué à sa demande, le Sous-comité a approuvé le projet de texte révisé de la SOLAS concernant les imprécisions de la dite convention, décrit dans l'annexe 7 du document NAV 57/ WP.7, résumé ainsi :
      • Le poste d'où le navire est commandé («conning position») est un poste conçu pour être situé sur l'axe longitudinal, à l'AR de la fenêtre avant centrale de la passerelle, mesuré à une hauteur de 1,80 m au dessus du pont du château. Lorsque l'axe longitudinal est obstrué par une ou plusieurs structures fixes, une seconde «conning position», placée à moins de 3 m, pourra être utilisée pour satisfaire à la présente règle. Un plan indiquant le champ de vision et le poste conçu pour contrôler le navire doit être conservé à bord.
      • Des moyens doivent être prévus pour garantir en permanence un champ de vision horizontal dégagé à travers les fenêtres avant de la passerelle, la vue de la surface de la mer ne devant pas être obstruée sur plus de 2 longueurs de navire (ou sur plus de 500 m)
      • Le champ de vision horizontal depuis la «conning position» doit représenter un arc d'au moins 225°, qui s'étend depuis l'avant jusqu'à 22°,5 sur l'AR du travers. Aucune zone aveugle ne doit dépasser 10°. Le champ de vision depuis le poste de barre doit représenter un arc de 60° au moins de part et d'autre de l'axe du navire.
      • D'autres mesures concernent les bords inférieur et supérieur de la passerelle, et l'inclinaison des fenêtres. (Aucune prescription particulière en faveur de l'utilisation des hublots tournants, des essuie-glaces de dégivrage etc.. n'est émise).
      • A bord des navires qui transportent, sur l'AV de la timonerie, une cargaison qui limite la visibilité depuis la «conning position», le capitaine doit pouvoir vérifier que la visibilité due aux conditions de chargement avant le départ est conforme à la présente règle en se fondant sur des plans de chargement, des conditions de chargement, des calculs réalisés à l'aide d'un programme informatique de chargement dynamique ou d'autres méthodes.
      • La règle V/22, telle qu'amendée, s'appliquera aux navires neufs après le 1er juillet 2014.

      Le Sous-comité a décidé d'envoyer le projet de texte révisé au Comité pour approbation et adoption, le cas échéant.

  1. ÉLABORATION D'UN PLAN D'APPLICATION DE LA STRATÉGIE EN MATIÈRE D'E-NAVIGATION
       « L'un des enjeux de l'e-navigation est d'absorber des flux d'information de plus en plus fournis sans opérateur supplémentaire, à bord comme à terre, tout en utilisant cette information pour améliorer sécurité et sûreté. Cependant il ne faut pas oublier que la sécurité de la navigation, en principe au cœur de ce concept, ne peut pas être envisagée sans tenir compte du facteur humain. Or, il semble que celui-ci ne soit pas suffisamment intégré dans le développement de l'e-navigation. Le danger serait de considérer qu'il est possible de prendre toutes les décisions à terre en lieu et place du capitaine ». (Commandant F.Laffourcrière, délégué du Nautical Institute à l'OMI).

Nota : Le président du groupe de travail n°3 a demandé à tous les délégués «d'être un peu plus réactifs et de collaborer un peu plus avec le groupe de travail par correspondance pour le développement de l'e-navigation».
    Le Sous-comité a examiné plusieurs documents soumis par :
    • la Norvège, contenant le rapport du Groupe de travail par correspondance,
    • l'OHI sur l'évaluation de la disponibilité des cartes électroniques de navigation,
    • la Corée sur la nécessité d'un système fiable de détermination de la position compte tenu d'un cas de la défaillance du signal du GNSS et sur les préférences des utilisateurs quant à leurs besoins et aux fonctions à mettre en œuvre en priorité,
    • l'AISM sur les systèmes de localisation, de navigation et de synchronisation (systèmes PNT) résistants,
    • le Japon sur la marche à suivre proposée pour faire progresser la mise au point d'une méthode d'évaluation de la convivialité du matériel de navigation,
    • le Royaume-Uni sur les systèmes PNT résistants et l'étude d'options possibles en matière de localisation, soumise à titre d'exemple,
    • l'Australie sur les observations concernant les systèmes PNT résistants.
    Examen du rapport du groupe de travail par correspondance (NAV 57/6), soumis par la Norvège :
    Mesures que le Sous-comité a été invité à prendre :

    1. Avaliser l'architecture de l'e-navigation

    2. L'architecture de l'e-navigation, approuvée lors du NAV56, a fait l'objet d'améliorations. La nouvelle architecture proposée se base sur des flux d'informations et de données, des interactions entre les applications d'interfaces-utilisateurs.



      La figure de la nouvelle architecture définit deux caractéristiques supplémentaires importantes :
      • la structure commune des données maritimes (CMDS), qui couvre l'ensemble de l'axe horizontal,
      • le Système mondial de radionavigation (WWRNS).
      Après plusieurs commentaires de la part du Royaume-Uni, des Pays-Bas, du Canada et de la France, l'architecture de l'e-navigation proposée par le groupe de travail a été approuvée provisoirement et sera envoyée au Sous-comité COMSAR 16 pour approbation.
    3. Approuver la façon dont la structure commune des données maritimes (CMDS) pourrait être mise au point

    4. La figure suivante illustre les relations fonctionnelles de cette structure et la façon dont la CMDS serait créée, sur la base des besoins des utilisateurs.

      Portée et impact de la CMDS
      La structure proposée a été approuvée à l'unanimité sans commentaire ni modification.
    5. Adopter la norme S-100 de l'OHI comme référence en vue de créer un cadre pour l'accès aux données et aux services d'information relevant de la SOLAS

    6. Le modèle de base de données S-100 de l'OHI a été approuvé sans commentaires ni modifications.
    7. Constituer un Groupe OMI/OHI d'harmonisation de la modélisation des données

    8. Proposition approuvée
    9. Mettre au point le portefeuille de services maritimes

    10. Les besoins des utilisateurs ont été identifiés et répartis comme suit :
      • opérations portuaires
      • opérations dans des zones côtières ou resserrées
      • voyages transocéaniques
      • opérations au large
      • opérations dans les zones arctiques, antarctiques et reculées
      Les systèmes de bord intégrés sont une plate-forme essentielle pour satisfaire aux prescriptions relatives au « matériel de bord de l'e-navigation » et le perfectionnement de systèmes tels que le système de navigation intégré (INS) ou le système de passerelle intégré (IBS).
             Après la proposition de la Norvège de favoriser le fait que les portefeuilles de services soient évolutifs et adaptés à chaque situation et à chaque pays, cet item a été approuvé.
    11. Prendre note de l'analyse des lacunes opérationnelles, techniques et réglementaires, et des lacunes liées à la formation, qui est menée actuellement

    12. L'analyse des lacunes est menée dans le but d'identifier des solutions pratiques en matière d'e-navigation. Les lacunes énumérées ci-dessus ont été analysées et discutées au sein au groupe de travail et en particulier la vulnérabilité d'un système uniquement basé sur le GNSS (voir texte complet ).
             Le président du Sous-comité a conclu qu'il était trop tôt pour prendre des décisions au sujet des défaillances du GNSS et définir le système le plus performant ou le plus fiable pour être imposé comme « back-up » du GPS. Il faudra continuer l'analyse des lacunes et réaliser davantage d'études techniques et de coûts risques/avantages pour pouvoir déterminer la meilleure solution et pouvoir être en mesure d'imposer aux utilisateurs un système fiable et pas trop coûteux.
    13. Poursuivre l'analyse des lacunes

    14. Les délégués sont invités à collaborer avec le groupe de travail par correspondance, celui-ci devant terminer cette étude à la fin août 2011, pour présentation au NAV 58.
    15. Formuler des observations préliminaires au sujet des grandes lignes du projet de plan de mise en œuvre de la stratégie, et approuver le rapport dans son ensemble

    16. Le MSC 86 avait ordonné la mise au point d'un plan final de mise en œuvre de stratégie en matière d'e-navigation (document MSC 86/23/4). Les discussions au sujet de ce document ont été nombreuses (Corée, ISC, Allemagne, IEC, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Japon, France, EC, IALA).
      • Concernant la proposition de la Corée de standardiser des lignes directrices à l'intention des industriels intéressés par l'élaboration des programmes et logiciels nécessaires à l'élaboration de l'intégration de l'e-navigation sur les navires, la plupart des intervenants ont été partisans de laisser le concept de l'e-navigation évoluer librement et les industriels développer des solutions sans la contrainte de standards. Aujourd'hui, tous les équipements qui vont faire partie de l'e-navigation (AIS, GPS, ECDIS, Radar, Gyrocompas etc..) sont parfaitement définis par des normes précises, et les nouveaux équipements le seront aussi. Une fois l'architecture et le concept de l'e-navigation approuvés, il sera temps de penser à développer des standards.
      • Le Japon considère que l'évolution de l'e-navigation se réalisera par le biais des simulateurs.
      • La France a proposé de faire plusieurs séries de tests différentes après et avant l'intégration de l'e-navigation sur les navires, et a demandé de commencer à réfléchir au sujet des tests qui pourraient être réalisés.
      • De son côté, l'EC en train de développer un projet similaire, le « Européen-e-maritime » propose de faire les tests/simulations et de partager les résultats avec l'OMI dans le but de faire évoluer les deux projets en même temps et de manière coordonnée. Pour faire évoluer correctement les technologies, il faut avoir un contact très étroit avec les utilisateurs et les parties prenantes.
           En conclusion, il a été défini que la mise en œuvre de l'e-navigation imposerait un système modulaire permettant l'évolution et l'intégration de futures technologies. Il a été laissé au groupe de travail par correspondance l'analyse des futurs besoins d'élaboration de normes de performance à l'aide d'une méthode globale. Afin d'inciter les industriels et les différentes parties prenantes à s'intéresser à l'e-navigation, le président du Sous-comité a invité tous les représentants à faire des conférences et à diffuser au maximum le concept de l'e-navigation dans leurs pays respectifs. Le président du Sous-comité a remercié l'EC de son offre et a affirmé qu'elle serait évaluée et coordonnée pour une future collaboration OMI-EC afin de faire évoluer l'e-navigation. Il a été reconnu que le seul moyen d'intégrer correctement l'e-navigation sur la passerelle des navires, tout en tenant compte des besoins des utilisateurs, se ferait au travers du développement des simulateurs (proposition du Japon). Cependant la validation finale d'une telle intégration ne pourrait être réalisée qu'au travers de l'évaluation en situation réelle.
    Examen du document NAV 57/6/5 (Japon)
    Le document propose une marche à suivre pour faire progresser la mise au point d'une méthode d'évaluation de la convivialité du matériel de navigation.

           Le président du Sous-comité a remercié le Japon pour ce document dont les propositions seront prises en compte pour l'évolution de l'e-navigation et a demandé à tous les représentants de continuer à apporter des idées qui puissent être utiles pour l'e-navigation.
    Examen du document NAV 57/5/1 (UIT)
    Le document concerne l'utilisation de la bande de fréquences 495-505 kHz par le service mobile maritime pour la radiodiffusion numérique de renseignements liés à la sécurité et à la sûreté dans le sens terre-navire.

    Il a été convenu que le NAVTEX et l'e-navigation pourront coexister dans la bande de fréquences 495-505 kHz et il sera demandé au Sous-comité de procéder à la demande officielle d'assignation de ces fréquences pour l'e-navigation.

           Le Sous-comité a invité le Comité à approuver le plan de travail commun proposé par les Sous-comités COMSAR, NAV et STW pour la période 2012-2014 et à reporter à 2014 la date d'achèvement prévue des travaux sur la question intitulée «Élaboration d'un plan d'application de la stratégie en matière d'e-navigation».
           Le Sous-comité a reconduit le groupe de travail par correspondance dont les travaux seraient coordonnés par la Norvège.

  1. ÉLABORATION DE PRINCIPES ET DE NOUVEAUX SYMBOLES POUR LES AIDES A LA NAVIGATION AIS
       Le MSC 86 avait jugé prioritaire la question des «nouveaux symboles représentant les aides à la navigation AIS» et demandé au Sous-comité d'engager des travaux à ce sujet dont l'échéance est souhaitée en 2013.
    Le Sous-comité a examiné les documents du Japon, de la Chine et de l'AISM. Les délégués et observateurs se sont montrés favorables à l'idée d'élaborer une politique et de nouveaux symboles représentant les aides à la navigation AIS, et ont ajouté qu'il était nécessaire de traiter également de la question des symboles cartographiques conjointement avec l'OHI.

           Considérant que l'on ne disposait pas de renseignements suffisants pour faire des progrès notables, le Sous-comité a décidé de constituer un groupe de travail par correspondance, dont le Japon serait le coordonnateur, chargé d'élaborer un premier projet de politique pour les aides à la navigation AIS.

  1. ANALYSE DES ACCIDENTS
       Le constat tiré d'accidents de navigation pendant le pilotage a soulevé la question des rapports entre capitaines et pilotes. S'agissant du projet d'une circulaire MSC à ce sujet proposée par les Bahamas, l'AFCAN considère que la résolution A.960 de l'OMI traite largement de ces problèmes et en particulier des échanges de renseignements entre le capitaine et le pilote et insiste sur la nécessité de la présence sur la passerelle d'un homme de barre et d'un officier.
    A la suite de l'envoi pour examen par le FSI 19 de 3 rapports d'accidents concernant les PC Chicago Express(1) et Beluga Sensation(2) et le navire de croisière Black Watch(3), le Sous-comité a insisté sur le fait que les capitaines et les équipes de quart devraient disposer de directives sur les mesures à prendre pour éviter de tels incidents. Le Sous-comité a aussi noté que les rapports d'enquête consultés par le groupe de travail par correspondance sur l'analyse des accidents dans le Système mondial intégré de renseignements maritimes (GISIS) indiquaient que la plupart des accidents avec pilote à bord avaient lieu en rivière ou en zone côtière, donnant lieu à des abordages ou des échouements dont la cause était imputée en particulier à un manque de communication entre le pilote et la passerelle.
    Le Sous-comité a examiné le document des Bahamas (NAV 57/9) dans lequel les Bahamas rendaient compte d'un certain nombre de constats d'accidents de navigation qui se sont produits pendant le pilotage et proposaient d'élaborer une circulaire MSC concernant la navigation avec pilote à bord. Pour cela, ils s'appuient sur 2 rapports d'accidents : le Crete Cement(4) et le Petersfield(5), deux navires battant pavillon des Bahamas. Dans ces 2 cas, selon les Bahamas, il n'y aurait pas eu une bonne communication entre le pilote et le capitaine. Les Bahamas ont proposé 3 recommandations dans ce contexte, concernant le « pilotage plan passage », le pilote à la barre, manuelle ou automatique et la communication pilote/passerelle.
    Le Sous-comité a examiné le document NAV 57/9/1 dans lequel l'IMPA faisait part de son inquiétude au sujet de la proposition des Bahamas. L'observateur de l'IMPA conteste la lecture des incidents faite par les Bahamas d'autant plus que les conclusions de l'enquête du BEA au sujet du Peterfield ne sont pas encore connues. De plus, la présentation de l'accident du Crete Cement(6) contient de nombreuses inexactitudes. De toute façon, dans ces deux accidents, rien n'indique qu'une absence de communication entre le pilote et la passerelle ni qu'un plan de traversée plus détaillé ou soumis plus tôt aurait pu éviter l'accident. Bien au contraire, le document soumis par les Bahamas laisse entendre que les facteurs déterminants dans les 2 accidents sont un manquement de l'équipe passerelle à participer efficacement à la conduite du navire selon les indications du pilote, en contradiction avec les règles établies de la gestion des ressources humaines à la passerelle (code STCW). A ce sujet, il serait souhaitable de s'assurer que les effectifs réglementaires et les règles élémentaires et d'entraînement des équipes passerelles ne soient pas « oubliés » par certains états du pavillon en faisant porter l'attention sur le travail des pilotes. L'IMPA a rappelé que la résolution A.960 ou les amendements STCW de Manille s'étaient étendus largement sur la façon dont les équipes passerelle et les pilotes pouvaient collaborer au mieux à la réalisation de l'objectif commun qu'étaient la sécurité et l'efficacité de la navigation du navire. Aussi l'IMPA ne pouvait-elle souscrire aux conclusions présentées par les Bahamas devant faire l'objet d'une nouvelle circulaire.
    Seules les Îles Marshall ont appuyé la proposition des Bahamas. La délégation norvégienne a suggéré de porter la circulaire FSI concernant les questions de sécurité en rapport avec l'intégration des pilotes dans les équipes passerelle non seulement aux administrations chargées de procéder aux enquêtes mais aussi aux autorités de pilotage et aux compagnies de navigation. En accord avec le document de l'IMPA, la Norvège n'a pas accepté la teneur de la circulaire proposée par les Bahamas. La majorité des délégations, et en particulier celles du Brésil, du Canada, du Turquie, de l'Allemagne, de la France, de l'Espagne, de la Suède, de l'Australie, du Kenya, des USA, du Nigeria, de la Corée, du Panama, ont indiqué qu'elles jugeaient suffisantes les recommandations et directives existantes et qu'une nouvelle circulaire n'était pas justifiée.

    En conclusion, le Président a noté qu'il y avait un consensus disant qu'il était inutile d'établir à ce stade une circulaire ou autre document. Néanmoins, il a ajouté qu'il ne fallait pas se détourner de la question, le navire en zone de pilotage étant confronté à grand nombre de risques.
    1 - Décès d'un homme d'équipage par fort roulis
    2 - Manque de concentration à la passerelle
    3 - Rupture d'amarrage par fort vent
    4 - Échouement dans le Fjord d'Oslo
    5 - Échouement après avoir quitté Kitimat sur la côte ouest du Canada
    6 - Le rapport d'enquête a établi que le fait que l'officier de quart était occupé à d'autres tâches au moment de l'événement était la principale cause de l'accident.

  1. DIVERS
  2. Avancement des travaux de la CEI relatifs à l'élaboration de normes
    L'UIT-R a introduit de nouveaux messages permettant à l'AIS à bord du navire de transmettre des renseignements complémentaires aux comptes rendus de position réguliers, et un nouveau message correspondant à un compte rendu de position plus succinct destiné à la détection par satellite des AIS. La CEI informe qu'une norme relative au matériel LRIT du bord, intitulée « norme de performance et prescription fonctionnelle révisée applicable à l'identification et au suivi des navires à grande distance », est actuellement en cours de production
    Anomalies de fonctionnement identifiées dans le cadre des ECDIS
    A la suite de la découverte d'anomalies dans un certain nombre d'ECDIS, l'OHI a rendu compte au MSC 89 des conclusions d'un atelier organisé pour examiner ces questions. Le MSC 89 a décidé de renvoyer la question de ces anomalies au NAV 57 pour examen et avis. La délégation du Royaume-Uni a noté 3 anomalies dans le contexte des ECDIS et proposé de prendre des mesures dans 5 domaines d'activité. L'OHI a diffusé une ENC test à tous les navigateurs utilisant des ECDIS. Le président a indiqué qu'il n'appartenait pas au Sous-comité de créer un organe d'expert ou un groupe de travail ad hoc, cette décision devant venir du Comité.
    Demande de précisions au sujet de l'emport de lochs pour les navires d'une JB égale ou supérieure à 50 000 GT
    Dans le cas de navires pour lesquels une mesure de la vitesse surface et un mesure de la vitesse fond (navires d'un JB = ou > 50 000 GT) est requise, le groupe de travail s'est prononcé en faveur de 2 dispositifs de mesure distincts. Un projet d'amendement à la résolution MSC.96 (72) – Normes de performance des lochs (Speed and mesuring distance)- a ainsi été validé en accord avec cette interprétation.

    Le Sous-comité a décidé de formuler une circulaire MSC informant les parties intéressées. Cet amendement ne concernera que les nouvelles constructions ou rénovations de navires.
    Le Sous-comité a examiné les documents suivants :
    • les dispositifs d'embarquement prescrits pour les pilotes (affiche révisée)
    • la création de la Commission hydrographique régionale de l'Arctique
    • les services de trafic maritime dans les Bouches de Bonifacio
    • la visibilité à la passerelle de navigation dans le cas de la transformation d'un pétrolier à simple coque en pétrolier à double coque
    • le système d'information et de surveillance du trafic maritime dans les eaux polaires du point de vue de la sécurité
    • le rapport d'accident concernant l'échouement à proximité du port de Xiamen du CMA CGM LIBRA alors qu'il utilisait une carte électronique de navigation (ENC). La Chine a invité le Sous-comité à prendre note des renseignements fournis et insisté sur la nécessité de mettre à jour les ENC
    • le nouveau projet d'inforoute maritime régionale dans les mers de l'Asie de l'Est

R.TYL, membre de l'AFCAN



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