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O.M.I : 56ème session du Sous-comité de la sécurité de la navigation
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La 56ème session du Sous-comité de la navigation s'est tenue du 26 au 30 juillet 2010 au siège de l'O.M.I. à Londres, sous la présidence de M. JM Sollosi (États-Unis). Le Commandant René TYL, conseiller technique de la délégation française, nous en fait le compte-rendu. |
Le Sous-comité NAV a rassemblé plus de 400 personnes représentant 66 nations et 23 organisations intergouvernementales et non gouvernementales. Comme l'avait fait remarquer le conseiller AFCAN lors du NAV 53, la quasi-absence d'équipementiers maritimes au sein de la délégation française a permis à des pays beaucoup plus dynamiques en cette matière d'occuper les fonctions de présidence et de secrétariats de groupes.
Trois groupes de travail ont été constitués pour examiner les différents points de l'ordre du jour :
GT1 : points 3, 4 et 14 de l'ordre du jour.GT2 : points 5,6 et 7 de l'ordre du jour.
- organisation du trafic maritime, comptes-rendus de navires et questions connexes ;
- directives pour l'examen des demandes visant à établir des zones de sécurité s'étendant sur une distance de plus de 500 mètres autour d'îles artificielles, d'installations et d'ouvrages dans la ZEE ;
- amendements à la convention LL de 1966 et au protocole de 1988 relatifs à la zone périodique.
GT3 : point 8 de l'ordre du jour
- amendements aux normes de performance des VDR et des S-VDR ;
- élaboration de procédures pour la modernisation du matériel de navigation et de communication de bord;
questions traitées par l'UIT, y compris les commissions d'études des radio communications de l'UIT-R.
- élaboration d'un plan de mise en œuvre de la stratégie en matière de navigation électronique.
Un groupe de rédaction a été institué pour examiner les imprécisions qui figurent dans la règle V/22 de la convention Solas (point 10 de l'ordre du jour).
Les points de l'ordre du jour suivants ont été examinés par le Sous-comité :Les autres points ont été examinés en séance plénière.
- les directives sur l'agencement et la conception ergonomique des centres de sécurité à bord des navires à passagers (point 9) ;
- les nouveaux symboles représentant les aides à la navigation AIS (point 11) ;
- les amendements au système mondial de radionavigation (point 12) ;
- examen des principes à observer pour déterminer les niveaux des effectifs de sécurité des navires (point 13) ;
- l'examen des interprétations uniformes de l'IACS (point 16).
En cette année 2010, « Year of the Seafarer”, le Secrétaire général a rendu hommage aux plus d'un million et demi de Gens de mer du monde entier pour leur contribution à la société et en reconnaissance des risques qu'ils prennent dans l'accomplissement de leurs tâches quotidiennes dans un environnement souvent hostile. Il a ajouté que la révision approfondie du Code et de la Convention STCW, dont la mise en application doit avoir lieu le 1er janvier 2012, devrait permettre aux Gens de mer d'acquérir la formation et l'entraînement nécessaires en lien direct avec les récents progrès technologiques.
Concernant l'e-navigation, le Secrétaire général a demandé aux délégués de s'engager derrière l'OMI dans le développement et la mise en œuvre d'une stratégie commune, à savoir, la nécessité d'incorporer les nouvelles technologies de bord dans un système globaliste structuré de manière à ce qu'elles soient perçues de façon claire, d'utilisation facile et économiquement rentables et qu'elles soient en même temps compatibles avec les nombreuses technologies de navigation et de communication toujours en vigueur de nos jours. Il a ajouté qu'il fallait ne pas perdre de vue le facteur humain qui reste au cœur de tous nos travaux sur l'e-navigation, nouveau concept qui ne peut apporter les résultats envisagés sans la contribution de l'élément humain.
Il a insisté sur l'importance des amendements aux normes de performance des VDR et des S-VDR, et des propositions concernant l'organisation du trafic maritime. Il a ajouté que d'autres points demandaient l'attention des délégués, notamment l'examen des expressions vagues qui figurent dans la règle V/22 de la convention Solas.
Il a terminé en demandant de garder à l'esprit l'élément humain souligné à maintes reprises par le MSC et le MEPC et réclamé dans les directives du Comité relatives à l'organisation et à la méthode de leurs travaux.
L'abordage survenu en octobre au large d'Ouessant lors du rattrapage d'un chimiquier par un vraquier avant l'entrée DST conforte la recommandation proposée par la France et l'Angleterre concernant le DST du Pas de Calais, qui précise que « si un rattrapage est effectué, une distance de sécurité doit être maintenue et la règle 13 du Règlement COLREG respectée ». Le problème de l'identification des navires traversant un DST et les zones de prudence, soulevé par l'Indonésie, la Malaisie et Singapour, a donné lieu à des mesures provisoires de recommandation à l'intention des navires qui traversent le DST dans le détroit de Singapour. |
La sécurité de la navigation autour des installations offshore a attiré depuis longtemps l'attention de l'OMI, qui a adopté un certain nombre de résolutions concernant la sécurité et la protection de ces installations. |
Les travaux conduits depuis 2007 par les sous-comités COMSAR, NAV et STW ont pour objet d'établir un plan de mise en œuvre d'une stratégie en matière de e-navigation qui devrait aboutir à jeter les bases de la mise en œuvre de la e-navigation elle-même. Les sessions NAV ont contribué à faire avancer les travaux sans toutefois aboutir à une mise au point coordonnée et planifiée. |
Singapour a proposé d'utiliser des réseaux hertziens à bandes multiples pour fournir des services de communication pour la sécurité, l'e-navigation, l'accès à internet et les communications de navire à navire.
La visibilité depuis la passerelle de navigation est un problème récurrent auquel tous les capitaines ou pilotes ont été confrontés. La règle 22 du chapitre V de la SOLAS qui traite ce sujet demeure néanmoins imprécise quant aux obstructions causées par les cargaisons en pontée, en particulier les conteneurs, ou par les apparaux de levage, réduisant ainsi les angles de vision obligatoires sur l'avant. |
- la hauteur maximale du montant inférieur des vitres avant de passerelle sera d'au plus 1000 mm (au cas où ceci s'avérerait irréalisable, une hauteur maximale de 1200 mm pourrait être acceptée) ;
- la hauteur minimale du montant supérieur des vitres avant de passerelle sera d'au moins 2000 mm (ou 1800 mm dans le cas d'impossibilité) ;
- les vitres avant de la passerelle devront être aussi larges que possible et au minimum 1200 mm de large ;
- des moyens assurant une visibilité suffisante en passerelle quelles que soient les conditions (système de dégivrage des vitres, hublots tournant, essuie-glaces) seront à mettre en place afin d'assurer une visibilité satisfaisante depuis la conning position (le nombre de vitres concernées par cette règle sera à rediscuter) ;
- les navires, dont le chargement de marchandises sur le pont est susceptible de limiter la visibilité depuis la conning position, seront en mesure de vérifier avant chaque départ le respect des angles d'obstruction maximaux tels que définis dans la règle V/22. Cette vérification se fera sur la base de plans de chargement prédéfinis, de calculateurs de chargement approuvés par l'Administration.
Dans la section « AVIS », supprimer le §3 actuel et ajouter les nouveaux § suivants :
§ 3. Il est recommandé aux navires d'éviter de se rattraper dans la zone de la route en eau profonde située à l'est de la ligne de séparation lorsque le trafic et la navigation ne permettent pas de disposer d'un espace maritime et d'une distance de passage suffisants. Si un rattrapage est effectué, une distance de sécurité doit être maintenue et la règle 13 de COLREG respectée.
§ 4. Les navigateurs qui quittent la voie en direction du nord-est et qui ont l'intention de traverser la voie en direction du sud-ouest entre les bouées lumineuses Varne (51°,3 N – 001°23',9 E) et F1 (51°11',2 N – 001° 45',0 E) devraient être conscients du trafic intense de la voie en direction du sud-ouest ainsi que du trafic de transbordeurs, et changer de cap et /ou de vitesse à un endroit approprié.
Dans la section « AVIS », remplacer le § 3 par le paragraphe suivant :
§ 3. Il est recommandé aux navires d'éviter de se rattraper dans la zone de la route en eau profonde située à l'est de la ligne de séparation lorsque le trafic et la navigation ne permettent pas de disposer d'un espace maritime et d'une distance de passage suffisants. Si un rattrapage est effectué, une distance de sécurité doit être maintenue et la règle 13 du règlement COLREG respectée.