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MSC 86/18/1
ANNEXE
ANNEXE A
PROJET
Circulaire MSC/Circ.622/Rev.2
RECOMMANDATIONS À L'INTENTION DES GOUVERNEMENTS CONCERNANT
LA PRÉVENTION ET LA RÉPRESSION DES ACTES DE PIRATERIE
*
ET DES VOLS À MAIN ARMÉE
1
À L'ENCONTRE DES NAVIRES
Actes de piraterie et vols à main armée à l'encontre des navires
1 Avant de commencer à élaborer un ensemble de mesures ou de recommandations, il est
d'une importance capitale que les services gouvernementaux ou autres organismes publics
intéressés rassemblent des statistiques précises sur les événements de piraterie et les vols à main
armée à l'encontre des navires, qu'ils classent ces statistiques par type et par zone et qu'ils
évaluent la nature des attaques, en mettant particulièrement l'accent sur les types d'attaques, leur
emplacement géographique précis et la manière d'opérer des malfaiteurs et qu'ils diffusent ces
statistiques à toutes les parties intéressées, ou qu'ils les publient, sous une forme à la fois
compréhensible et utilisable. Le recueil préalable de renseignements pourrait également s'avérer
utile, les gouvernements se procurant ainsi des informations qui leur permettent de coordonner la
prise de mesures avant même qu'une attaque se produise. En se fondant sur les statistiques
d'incident et sur tous renseignements recueillis sur la piraterie et les vols à main armée à
l'encontre des navires, les gouvernements devraient diffuser aux navires autorisés à battre leur
pavillon, s'il y a lieu, des conseils et des recommandations sur les éventuelles mesures de
précaution appropriées supplémentaires que ces navires pourraient être amenés à prendre pour se
*
L'article 101 de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 donne de la piraterie la
définition suivante :
"On entend par piraterie l'un quelconque des actes suivants :
a) tout acte illicite de violence ou de détention ou toute déprédation commis par l'équipage ou des
passagers d'un navire ou d'un aéronef privé, agissant à des fins privées, et dirigé :
i) contre un autre navire ou aéronef, ou contre des personnes ou des biens à leur bord, en haute mer;
ii) contre un navire ou aéronef, des personnes ou des biens, dans un lieu ne relevant de la juridiction
d'aucun État;
b) tout acte de participation volontaire à l'utilisation d'un navire ou d'un aéronef, lorsque son auteur a
connaissance de faits dont il découle que ce navire ou aéronef est un navire ou aéronef pirate;
c) tout acte ayant pour but d'inciter à commettre les actes définis aux lettre a) ou b), ou commis dans
l'intention de les faciliter."
1
La Réunion sous-régionale sur les actes de piraterie et les vols à main armée à l'encontre des navires dans la
région de l'océan Indien occidental, du golfe d'Aden et de la mer Rouge, qui s'est tenue à Dar es-Salaam
(République-Unie de Tanzanie) du 14 au 18 avril 2008, a décidé de modifier cette définition. Conformément à
l'Accord régional de coopération contre la piraterie et les vols à main armée à l'encontre des navires en Asie
(ReCAAP), l'expression "à des fins privées" a été ajoutée à la définition. La formulation "dans les eaux
intérieures, les eaux archipélagiques et la mer territoriale" remplace l'expression "dans une zone relevant de la
juridiction d'un État". Cette nouvelle expression tient compte du point de vue de la France, appuyé par d'autres
États participant à la réunion, selon lequel la définition des vols à main armée à l'encontre des navires ne devrait
pas s'appliquer aux actes commis au-delà de la mer territoriale. La nouvelle définition est libellée ainsi :
l'expression "vols à main armée à l'encontre des navires" désigne tout acte illicite de violence ou de détention ou
toute déprédation, ou menace de déprédation, autre qu'un acte de piraterie, commis à des fins privées contre un
navire, ou contre des personnes ou des biens à son bord, dans les eaux intérieures, les eaux archipélagiques ou la
mer territoriale d'un État.