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83ème session du Marine Safety Committee de l'O.M.I.
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Le Danemark a organisé à Copenhague la 83ème session du Marine Safety Committee, qui ne pouvait se tenir comme de coutume au siège de l'O.M.I. à Londres en raison des travaux de rénovation qui y sont entrepris. Notre collègue F.X. Pizon, membre de la délégation Française, nous en fait le compte-rendu. |
Le Comité de la Sécurité Maritime ou Marine Safety Committee (MSC), est un élément de l'Organisation Maritime Internationale. Un site Internet très complet présente parfaitement cette organisation et ses buts à l'adresse :
http://www.imo.org
Chaque pays a le même pouvoir par l'intermédiaire de sa délégation, que ce soit le Kiribati ou les États-Unis. Le consensus est de règle pour la prise de décision. Les divergences se règlent entre délégations dans les coursives et pendant les pauses café. L'adoption en séance plénière est alors immédiate en l'absence d'observations, ce qui arrive fréquemment en fin de session, lorsqu'il y a du retard sur un programme de travail souvent surchargé. Le recours à un vote, qui retarde sérieusement le cours de la session, est donc assez rare. Les propositions de réglementation des pays membres sont présentées au Secrétariat Général, qui les inscrit à l'agenda de la session. Elles sont alors examinées, et peuvent être adoptées ou transférées pour étude et mise au point à un groupe de travail pour la session suivante, à un groupe de correspondance inter-sessions, ou à un sous-comité tel que DSC pour les marchandises dangereuses, NAV pour la sécurité de la navigation, et bien d'autres encore. |
Établissement du consensus... |
L'essentiel des discussions a porté sur la sûreté des navires non-SOLAS. Le problème a été posé par le Royaume Uni, suite à l'évaluation des risques potentiels dans le parcours Londonien de la Tamise. Les pays nordiques (Finlande, Suède, Norvège, Danemark et Allemagne), soulignant que civisme et le sens marin de leur population était suffisamment développé pour minimiser les risques liés à la sûreté, se sont opposés à cette prise en compte, la création d'une réglementation générale leur paraissant extrêmement difficile en raison de leur grand nombre d'embarcations et de navires de plaisance, très différenciés. La France, pour une fois pragmatique, préfère effectuer des actions de sensibilisation auprès des usagers des ports de commerce et de plaisance, dans le cadre de chaque quartier des Affaires Maritimes. A l'évidence, il est illusoire de rechercher des règles communes. Peut-on comparer les usagers (et les embarcations) de la mer Baltique avec ceux de la mer Rouge, de l'océan Indien ou de la mer de Chine? |
Le Comité a rappelé qu'il avait examiné, à ses précédentes sessions, diverses questions qui avaient été soulevées à la suite de l'entrée en vigueur, le 1er juillet 2004, des mesures spéciales pour renforcer la sûreté maritime et qu'il avait chargé des sous-comités d'examiner les questions essentielles.
STW 38
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Séance plénière |
La Grèce et les Bahamas ont, avec les GBS, créé un imbroglio que personne ne sait comment arrêter : l'étude de chaque élément apporte son lot de questions, qui aboutissent à de nouveaux éléments, et à de nouvelles questions. Cela dépasse certainement l'idée initiale. La réaction des Bahamas à ce sujet est symptomatique, ne serait-ce qu'en raison des termes employés, et montre que les initiateurs ne souhaitent pas endosser la responsabilité des conséquences prévisibles. |
À l'issue d'une mise au point du Secrétariat qui a précisé qu'il n'y avait eu aucune intention de donner une idée fausse des décisions prises par le Comité au cours des dernières sessions sur les GBS et qu'il était regrettable que l'on puisse penser que le document induise en erreur, le Comité a décidé d'en prendre note, étant donné qu'il n'était pas appelé à prendre de décision à son sujet. |
Séance plénière |
Définition des "échantillonnages nets"Approche du degré de sécurité
Le Comité a décidé de modifier la définition de l'expression "échantillonnages nets" figurant dans la note de bas de page se rapportant à la prescription fonctionnelle II.3, comme suit : "Les échantillonnages nets devraient donner la résistance de la structure requise pour supporter les charges d'échantillonnages, en supposant que la structure est à l'état intact et en tenant compte de la diminution de l'épaisseur de l'acier à laquelle on peut raisonnablement s'attendre pendant la durée de vie du navire en raison de la corrosion et de l'usure."
La délégation grecque a déclaré qu'elle s'opposait fermement à la révision de la note de bas de page de la définition de l'expression "échantillonnages nets" du niveau II, étant donné que cette définition avait initialement été établie et proposée par l'IACS et acceptée par le Groupe de travail sur les GBS et par le Comité après un long débat. De l'avis de la Grèce, la définition de la note de bas de page initiale était précise et claire et ne ferait pas l'objet de diverses interprétations; elle serait donc utile pendant l'évaluation et le contrôle des règles à passer en revue. Enfin, elle a craint qu'une telle révision des propositions de l'IACS ne facilite l'optimisation des structures du navire pour rendre certains navires de plus en plus légers, ce qui était absolument contre la notion de navires "robustes".
L'observateur d'INTERTANKO a déclaré craindre, par principe, que les pratiques en matière de conception des navires et les critères de conception des navires qui sont déterminants pour la structure du navire, tels que les "échantillonnages nets", puissent être choisis pour des raisons politiques. Il a instamment prié le Groupe de considérer les pratiques et l'expérience techniques comme les meilleurs instruments et de les appliquer pour arriver à des conclusions en la matière.
Projet de circulaire MSC concernant les Directives sur les renseignements à inclure dans le dossier de construction du navire
Le Comité a noté que le Groupe avait procédé a un échange de vues approfondi sur le projet de circulaire MSC concernant les Directives sur les renseignements à inclure dans le dossier de construction du navire mais n'avait pu s'accorder sur un texte définitif.
Plan et calendrier du deuxième essai d'application des Directives pour la vérification de la conformité aux GBS en utilisant les CSR de l'IACS
Le Comité a décidé qu'un deuxième essai d'application des Directives pour la vérification de la conformité aux GBS en utilisant les CSR de l'IACS applicables aux pétroliers serait nécessaire avant de pouvoir finaliser le projet de directives et a approuvé le plan et le calendrier pour le deuxième essai d'application des Directives.
Le Comité a noté que le Groupe de travail a reconnu l'importance de la qualité des données statistiques pour l'analyse et l'évaluation mais a estimé qu'il était prématuré de formuler une recommandation au sujet de la proposition de l'Allemagne tendant à créer une base de données fiable sous les auspices de l'OMI.Hygiène et sécurité du travail des gens de mer
Le Comité a décidé que le Groupe pilote devrait inclure des critères d'évaluation de la conception et des aménagements de la structure des navires dans le cadre de la partie III.9.c du projet de directives pour la vérification de la conformité.Établissement d'un plan de travail pour les normes en fonction d'objectifs
Le Comité a décidé de modifier également l'alinéa .3 des objectifs du niveau I comme suit :
".3 La sécurité implique aussi que la structure, les équipements et les aménagements du navire sont conçus de manière à prévoir des moyens d'accès en toute sécurité et des échappées aux fins des inspections et de l'entretien et à faciliter son exploitation dans des conditions de sécurité."
Le Comité a arrêté le plan à court terme suivant pour la poursuite des travaux sur les GBS :Mandat du Groupe de travail par correspondance
- Intersession entre le MSC 83 et le MSC 84 : Le Groupe de travail par correspondance sur les GBS établit un cadre uniforme pour l'élaboration des GBS. Le Groupe pilote affine le niveau III des GBS applicables aux vraquiers et aux pétroliers.
- MSC 84 : Session consacrée à la mise au point définitive du cadre uniforme pour les GBS et à la poursuite de l'approche du degré de sécurité.
- Intersession entre le MSC 84 et le MSC 85 : Le Groupe par correspondance sur les GBS poursuit l'élaboration des GBS et les autres activités prévues dans le plan de travail.
- MSC 85 : Session consacrée à la mise au point définitive et l'approbation des niveaux I à III des GBS applicables aux vraquiers et aux pétroliers et ainsi que des amendements connexes à la Convention SOLAS.
- Intersession entre le MSC 85 et le MSC 86 : Le Groupe par correspondance sur les GBS poursuit l'élaboration des GBS et les autres activités prévues dans le plan de travail.
- MSC 86 : Adoption des amendements à la Convention SOLAS et des directives connexes.
Le Comité a décidé de constituer un groupe de travail par correspondance sur les GBS sous la houlette de l'Allemagne et l’a chargé du mandat suivant :
- préciser les travaux à effectuer pour mettre au point un cadre générique pour les GBS;
- recenser et récapituler les éléments du cadre qui ont déjà été approuvés ou proposés dans des documents soumis aux précédentes sessions du MSC et recenser les lacunes actuelles;
- établir un plan comportant un ordre de priorité pour combler les lacunes et fournir un cadre uniforme permettant l'élaboration cohérente des GBS en appliquant à la fois l'approche prescriptive et l'approche du degré de sécurité;
- soumettre un rapport au MSC 84.
Étrange affaire!
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QUESTION 1 | QUESTION 2 | QUESTION 3 | |||
OUI | 9 | 45 | 47 | ||
NON | 39 | 2 | 0 | ||
BLANC | 7 | 8 | 8 |
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Collecte des documents de travail |
porte conteneur 2000 teus |
remorqueur propulsé par pods |
La notion de "normes de construction des navires neufs en fonction d'objectifs" a été introduite à l'OMI lors de la 89ème session du Conseil en novembre 2002 par le biais d'une proposition formulée par les Bahamas et la Grèce (C 89/12/1), suggérant que l'Organisation joue un rôle plus important dans la définition des normes en fonction desquelles les navires neufs devraient être construits, qui relève de la responsabilité des sociétés de classification et des chantiers navals. Les Bahamas et la Grèce ont estimé que l'OMI devrait élaborer des normes initiales de construction des navires qui permettraient l'innovation en matière de conception, tout en garantissant que les navires soient construits de sorte que, s'ils sont correctement entretenus, leur sécurité soit assurée tout au long de leur durée de vie économique. Les normes devraient aussi garantir un accès aisé à toutes les parties d'un navire pour en faciliter l'inspection et l'entretien.
Au cours des deux années qui ont suivi, cette question a fait l'objet d'un examen approfondi au sein du Comité, du Conseil et enfin de l'Assemblée qui, à sa 23ème session en 2003, a inclus la question "Normes de construction des navires neufs en fonction d'objectifs" dans le Plan stratégique de l'Organisation pour la période 2004-2010 (résolution A.944(23)) et le plan de travail à long terme de l'Organisation jusqu'en 2010 (résolution A.943(23)).
Des travaux techniques détaillés sur l'élaboration de normes de construction des navires neufs en fonction d'objectifs (GBS) amorcés lors de la 78ème session du MSC en mai 2004, se sont poursuivis à ses 79ème, 80ème, 81ème et 82ème sessions, et sont toujours en cours. À sa 79ème session, le MSC a décidé que, pour l'heure, les travaux relatifs aux normes en fonction d'objectifs devraient rester sous les auspices du Comité, lequel travaillerait en consultation avec les sous-comités, selon les besoins, étant entendu que le MEPC examinerait la question du point de vue de la protection de l'environnement et qu'il apporterait son concours aux travaux du MSC.
Dès le départ, les opinions ont divergé au sein du Comité sur la façon d'envisager l'élaboration des normes de construction des navires neufs en fonction d'objectifs. Certains membres préconisaient une approche holistique qui permettrait de définir une procédure d'évaluation, fondée sur les risques, du degré actuel de sécurité assuré par la réglementation obligatoire en vigueur concernant la sécurité des navires et d'examiner la marche à suivre pour établir les critères futurs d'acceptation des risques à l'aide de l'évaluation formelle de la sécurité (méthode du degré de sécurité). D'autres membres appuyaient une approche plus déterministe fondée sur la vaste expérience pratique acquise avec les pétroliers et les vraquiers au fil des ans et soulignaient que des prescriptions fonctionnelles clairement quantifiées étaient nécessaires (à savoir, une approche prescriptive).
Le Comité a tenu de vastes débats sur la question, avec la participation d'Administrations très diverses, au cours desquels l'une et l'autre méthodologie ont bénéficié d'un appui. Suite à ces débats, qui se sont poursuivis lors de ses 79ème et 80ème sessions, le MSC a finalement décidé, à sa 81ème session, d'utiliser parallèlement l'approche prescriptive et la méthode du degré de sécurité, à savoir l'approche prescriptive pour l'élaboration de normes applicables à la construction des coques de vraquiers et de pétroliers et la méthode du degré de sécurité pour tous les autres types de navires.
S'agissant des principes de base des normes de l'OMI en fonction d'objectifs, le MSC 80 a convenu que les normes en fonction d'objectifs :Il est entendu que ces principes de base sont applicables à toutes les normes en fonction d'objectifs élaborées par l'OMI et non seulement aux normes de construction des navires neufs en fonction d'objectifs, étant donné que l'OMI pourrait à l'avenir élaborer des normes en fonction d'objectifs dans d'autres domaines, par exemple les machines, l'équipement, la prévention de l'incendie, etc., et que toutes les normes en fonction d'objectifs mises au point par l'Organisation devraient obéir aux mêmes principes de base.
- sont des normes générales primordiales en matière de sécurité, d'environnement et/ou de sûreté auxquelles les navires doivent satisfaire tout au long de leur vie;
- constituent le niveau requis devant être atteint par le biais des prescriptions appliquées par les sociétés de classification et autres organismes reconnus, les Administrations et l'OMI;
- sont claires, démontrables, vérifiables, bien établies et réalisables, quelles que soient la conception et la technologie du navire;
- sont suffisamment précises pour permettre d'éviter différentes interprétations.
Le système à cinq niveaux
Le Comité a arrêté un système à cinq niveaux, suite à une proposition présentée par les Bahamas, la Grèce et l'IACS, telle qu'exposée ci-dessous. Il est entendu que les trois premiers niveaux correspondent aux normes en fonction d'objectifs qui doivent être élaborées par l'OMI, tandis que les niveaux IV et V correspondent aux dispositions élaborées/à élaborer par les sociétés de classification, d'autres organismes reconnus et des organisations du secteur privé.
Niveau I : Objectifs :
Ensemble d'objectifs à atteindre pour construire et exploiter des navires sûrs et respectueux de l'environnement.Niveau II : Prescriptions fonctionnelles :
Ensemble de prescriptions applicables aux fonctions des structures du navire auxquelles il devrait être satisfait afin d'atteindre les objectifs susmentionnés.Niveau III : Vérification de la conformité :
Instruments nécessaires pour démontrer que les prescriptions détaillées du niveau IV satisfont aux objectifs du niveau I et aux prescriptions fonctionnelles du niveau II.Niveau IV : Procédures et directives techniques, règles de classification :
Prescriptions détaillées élaborées par l'OMI, les Administrations nationales et/ou les sociétés de classification et appliquées par les Administrations nationales et/ou les sociétés de classification agissant en tant qu'organismes reconnus pour la conception et la construction d'un navire, afin de satisfaire aux objectifs du niveau I et aux prescriptions fonctionnelles du niveau II.Niveau V : Normes du secteur maritime, recueils de règles pratiques et systèmes de sécurité et de qualité pour la construction navale, l'entretien, la formation, les effectifs, etc. :
Normes du secteur maritime et pratiques en matière de conception de construction navale et de construction en général, qui sont appliquées durant la conception et la construction d'un navire.
Projet pilote de vérification
Le MSC 81 a conclu qu'il serait utile de mener un projet pilote de vérification à l'aide des règles de construction commune de l'IACS applicables aux pétroliers et aux vraquiers, afin de déceler les questions qui n'auraient pas été examinées et réglées précédemment et également de déterminer quelles étaient, le cas échéant, les modifications nécessaires. Il a été souligné que le projet pilote n'avait pas pour objet l'examen détaillé des règles de construction communes, mais l'évaluation de l'adéquation des prescriptions du niveau III et l'identification des faiblesses du processus de vérification des normes en fonction d'objectifs.
En conséquence, le MSC 82 a approuvé un plan d'exécution du projet pilote de vérification des règles de construction communes de l'IACS qui sera mis en oeuvre par un groupe pilote afin de procéder à un essai d'application du niveau III des normes en fonction d'objectifs aux pétroliers et aux vraquiers, en vue de valider le cadre de vérification du niveau III, en répertoriant ses défauts et en faisant des propositions pour l'améliorer. Le Groupe pilote a commencé ses travaux en janvier 2007 et son rapport devrait être examiné à la présente session.
Dossier de construction du navire
Dans le contexte de l'examen des normes en fonction d'objectifs, le principe de l'établissement d'un dossier de construction du navire (SCF), qui devrait contenir des dessins et des renseignements sur les matériaux/la construction de la coque, des machines et du matériel utile à l'exploitation, l'entretien et la réparation du navire et devrait être conservé à bord en cas de changement de propriétaire, de classification et de pavillon, a été arrêté lors du MSC 79. Cette question a fait l'objet d'un examen plus approfondi aux sessions suivantes, compte tenu d'une proposition pertinente soumise par le Japon.
Lors du MSC 82, le Groupe de travail sur les normes en fonction d'objectifs a élaboré la version définitive du dossier de construction du navire, qui figure à l'annexe 2, et a décidé que ce dossier devrait devenir une prescription obligatoire indépendante en vertu du chapitre II-1 de la Convention SOLAS. Le Comité a chargé le Groupe de travail par correspondance sur les normes en fonction d'objectifs applicables aux pétroliers et aux vraquiers de préparer des projets d'amendements pertinents à la Convention SOLAS, pour examen à la présente session.
Incorporation des normes en fonction d'objectifs dans les instruments obligatoires de l'OMI
Le MSC 81 a convenu que le niveau I devrait être établi sous forme d'amendements au chapitre II-1 de la Convention SOLAS, que les niveaux II et III devraient être inclus dans un recueil de règles distinct ou dans une résolution dont l'application serait rendue obligatoire en vertu d'amendements à la Convention SOLAS qui devront être élaborés, et que les détails du processus du niveau III ainsi que les directives du niveau III concernant la vérification pourraient être mentionnés dans des notes de bas de page, de façon à pouvoir être facilement modifiés si nécessaire. Les projets d'amendements pertinents à la Convention SOLAS, tels que préparés par le Groupe de travail par correspondance sur les normes en fonction d'objectifs applicables aux pétroliers et aux vraquiers devraient être examinés à la présente session.
Le MSC 81 a tenu de vastes débats au sujet de la méthode du degré de sécurité, en vue de déterminer ce qui devait être fait pour élaborer des normes en fonction d'objectifs à l'aide d'une telle méthode, et est convenu qu'il faudrait :
Le MSC 82 a approuvé un plan de travail à long terme provisoire pour l'élaboration de normes en fonction d'objectifs fondées sur la méthode du degré de sécurité, et a inclus dans le mandat du Groupe de travail par correspondance sur la méthode du degré de sécurité des questions prioritaires, dont la détermination du degré de sécurité actuel de manière globale au plus haut niveau, l'examen plus approfondi du lien entre l'évaluation formelle de la sécurité et les normes en fonction d'objectifs et la poursuite de l'élaboration des directives sur les normes en fonction d'objectifs pour la méthode du degré de sécurité. Le rapport du Groupe devrait être examiné à la présente session.
- établir un modèle de risque et des directives pour les normes en fonction d'objectifs;
- déterminer le degré actuel de sécurité et le lien entre les différentes mesures relatives à la conception, par exemple la structure, la stabilité, la manoeuvrabilité, la protection contre l'incendie, etc.;
- étudier et réexaminer le système à cinq niveaux et, le cas échéant, l'adapter pour obtenir une structure se prêtant à l'application de la méthode du degré de sécurité; examiner et, si nécessaire, modifier les niveaux I et II tels qu'élaborés pour les pétroliers et les vraquiers, afin de les utiliser dans la méthode du degré de sécurité;
- examiner le lien entre la défaillance générale du navire et la contribution de chaque mode de défaillance.
Le Comité a examiné, à plusieurs reprises, le lien entre l'évaluation formelle de la sécurité (FSA) et les normes en fonction d'objectifs. Le MSC 79 a convenu que ces deux questions devaient être étudiées séparément pour l'instant, et que leur lien devrait être examiné plus avant par le Groupe de travail sur l'évaluation formelle de la sécurité.
Au MSC 80, le Groupe de travail sur l'évaluation formelle de la sécurité a examiné en détail ce lien et a décidé que, dans l'ensemble, le processus FSA pourrait permettre :Le Groupe a, en outre, estimé que les trois premières étapes de la FSA (identification des risques, analyse des risques, options de maîtrise des risques) étaient utiles à l'élaboration d'objectifs de haut niveau (niveau I) et de prescriptions fonctionnelles (niveau II) des normes en fonction d'objectifs. De même, les trois dernières étapes (options de maîtrise des risques, évaluation coûts-avantages, recommandations pour la prise de décisions) pouvaient être incorporées dans les niveaux IV et V des normes en fonction d'objectifs, pour aider à choisir entre les différentes solutions techniques ou réglementaires à des problèmes précis.
- d'effectuer des évaluations globales (par exemple, type de navires, examen d'un processus dans son intégralité, etc.) en vue de déterminer le niveau de risque et de fixer des objectifs en conséquence;
- d'identifier et/ou de formuler des objectifs de haut niveau et des prescriptions fonctionnelles;
- d'étayer l'élaboration d'objectifs de haut niveau en vue de déterminer les dangers correspondants et de mettre au point des options de maîtrise des risques appropriées;
- d'évaluer des problèmes spécifiques (par exemple, les incendies de moteurs diesel) afin de déterminer les dangers correspondants ainsi que les risques connexes et d'élaborer des options de maîtrise des risques appropriées;
- d'identifier des niveaux de sécurité particuliers dans les normes existantes et à partir de là, de décrire en détail les critères spécifiques d'acceptation des risques;
- de vérifier la conformité des règles (par exemple, les règles des sociétés de classification) avec les objectifs de haut niveau et les prescriptions fonctionnelles;
- de déceler les lacunes qui existent dans les prescriptions fonctionnelles.
Le MSC 82 a examiné le lien entre l'évaluation formelle de la sécurité et les normes en fonction d'objectifs en recensant les éléments pertinents dans les deux cas, et a notamment étudié les critères d'acceptation des risques, en se fondant sur les travaux du Comité sur la FSA (évaluation formelle de la sécurité), dans le mandat du Groupe de travail par correspondance sur la méthode du degré de sécurité, dont le rapport devrait être examiné à la présente session.
Note : Si vous répondez "oui", votre réponse sera interprétée comme indiquant que vous êtes également prêt à prendre, pendant le MSC 83, devant le Comité et vis-à-vis des autres Gouvernements contractants un engagement obligatoire et irrévocable à payer votre part des obligations financières vis-à-vis du consortium selon les termes à négocier et accepter collectivement.
Sur la base des présentes discussions et considérant la date à laquelle l'IDE devrait commencer les essais et le contrôle, il est évident que les conditions financières à approuver stipuleront très probablement que les Gouvernements contractants seront dans l’obligation de commencer des paiements au consortium, dans la forme finalement établie, probablement dès le mois de janvier 2008. De plus, ceux qui envisagent l'établissement de NDCs, de RDCs ou de CDCs, doivent avoir à l’esprit que des paiements au consortium puissent devoir être effectués bien avant que de tels DCs soient établis.
Si la majorité des Gouvernements contractants participant au groupe répondent « non » à la question 1, je conclurai que le groupe a épuisé l'examen de toutes les propositions pour l'établissement de l'IDE et, en conséquence, l'offre éventuelle des États-Unis devra être examinée pour établir et mettre en œuvre l’IDE seul sur une base intérimaire. |
Si la majorité des Gouvernements contractants participant au groupe répond "oui", l'offre éventuelle des États-Unis sera alors examinée en détail. S'ils répondent "non", je conclurai que le groupe n’est pas en mesure d’avancer pour l’examen par le Comité de toute recommandation relative à l'établissement et à la mise en oeuvre de l'IDE et de ce fait devra être immédiatement transmis à la session plénière pour sa prise en compte. |
MODELE FINANCIER PROPOSE PAR LES BAHAMAS POUR L'IDC (traduction libre) Vous vous rappelez que le Comité de sécurité maritime (MSC) lors de sa 81ème session en mai 2006, a adopté de nouvelles réglementations pour les LRIT avec des normes de rendement associées et des conditions fonctionnelles. La nouvelle réglementation sur les LRIT est contenue dans le chapitre V de SOLAS. Le consensus et l’accord au MSC étaient que les coûts des LRIT devaient être supportés par les utilisateurs du système. Le navire et l’état du pavillon prendraient les dispositions pour transmettre l'information automatiquement vers un centre de calculs à terre. Ces données seraient accessibles par l’intermédiaire d’un centre de calcul international. Toute personne en droit de recevoir les données y aurait accès moyennant une taxe. La raison fondamentale de l'établissement du système LRIT est d'améliorer la sûreté des ports et états côtiers. Pour cette raison, il est raisonnable que tous les coûts entraînés par l'établissement et le fonctionnement du système doivent retomber sur les ports et états côtiers. L'armateur supporte déjà le coût de l’installation du matériel compatible, alors que l’engagement des états du pavillon se limite à assurer pour ses navires la transmission de l'information au centre de calcul voulu. Il faut admettre que la plupart des états n'ont pas les ressources suffisantes pour établir un centre de calcul national afin de suivre les navires en deçà de mille milles marins de leurs côtes ou leur intention d'entrer dans leurs ports. Il serait pour cette raison injuste de partager les coûts équitablement avec tous les ports et états côtiers. Le partage des coûts devrait être basé sur le désir d'utiliser le système et la capacité à payer. La méthode la plus juste de partager les coûts serait peut-être de le faire proportionnellement aux cotisations versées à l'ONU. |