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82ème session du Marine Safety Committee de l'O.M.I.
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La 82ème session du Marine Safety Committee ne pouvant se tenir comme de coutume à Londres en raison des travaux entrepris à Horticultural House, le gouvernement Turc a proposé une délocalisation exceptionnelle à Istanbul. Notre collègue F.X. Pizon, membre de la délégation Française, nous en fait le compte-rendu. |
La 82ème session du Marine Safety Committee de l'O.M.I. s'est tenue du 29 novembre au 8 décembre 2006 à ISTANBUL, au POLAT RENAISSANCE HOTEL. L'organisation était irréprochable, tant au point de vue sûreté que des facilités offertes : régie vidéo en séance plénière, régie audio en groupes de travail, liaisons internet, réseau WI-FI, traductions simultanées, édition des documents, navettes vers les hôtels voisins, jusqu'à un distributeur automatique de billets et le tout servi par un personnel très disponible et compétent. Le gouvernement Turc avait sorti le tapis rouge, avec la présence permanente en séance plénière du ministre Turc des transports et des télécommunications, et la distribution de brochures, documents, CD-ROMS et souvenirs, édités pour la circonstance, afin de présenter au mieux la Turquie et son caractère maritime. Pour compléter, deux soirées de gala étaient offertes, ainsi qu'une mini croisière sur le Bosphore. Cette 82ème session du MSC devrait rester longtemps dans les mémoires. A cette occasion, le service d'information de trafic maritime dans les détroits Turcs (TSVTS) a été largement présenté, ce qui a créé l'opportunité d'une description dans la rubrique "dossier technique" sous le titre "Le service d'information de trafic maritime dans les détroits Turcs)" |
Chaque pays a le même pouvoir par l'intermédiaire de sa délégation, que ce soit le Vanuatu ou les États-Unis. Le consensus est de règle pour la prise de décision. Les divergences se règlent entre délégations dans les coursives et pendant les pauses café. L'adoption en séance plénière est alors immédiate en l'absence d'observations, ce qui arrive fréquemment en fin de session, lorsqu'il y a du retard sur un programme de travail souvent surchargé. Le recours à un vote, qui retarde sérieusement le cours de la session, est donc assez rare. |
Les propositions de réglementation des pays membres sont présentées au Secrétariat Général, qui les inscrit à l'agenda de la session. Elles sont alors examinées, et peuvent être adoptées ou transférées pour étude et mise au point à un groupe de travail pour la session suivante, à un groupe de correspondance inter-sessions, ou à un sous-comité tel que DSC pour les marchandises dangereuses, NAV pour la sécurité de la navigation, et bien d'autres encore. |
Résultats des travaux de la quatre-vingt-dix-septième session ordinaire du Conseil. Amendements à SOLAS 1974 et divers codes obligatoires sous cette convention. En ce qui concerne l'amélioration de la sûreté pour les navires moins de 500 tx, il y a consensus sur la nécessité de prendre en compte les menaces d'attaques par voie maritime contre les navires et les installations portuaires. Mais le nombre trop élevé de catégories différentes rend irréalisable une extension du chapitre XI/2 de SOLAS. (Le représentant de la Norvège a fait remarquer qu'il y avait dans son pays 1 million d'embarcations en tous genres pour 4 millions d'habitants). |
Abondance des documents de séance pour les participants |
Liste des personnes compétentes approuvées par le Comité pour participer à des groupes chargés d'évaluer les renseignements communiqués au Secrétaire général. |
L'IMSO(3) est chargée par l'OMI du contrôle LRIT, ce qui permet l'ouverture à tous les fournisseurs de liaisons satellitaires. L'OMI assurera l'évaluation et la reconnaissance. Les USA ont tenté de conserver le contrôle du successeur de l'AMVER, en proposant gratuitement l'établissement d'un programme de secours basé sur une extension du système AMVER, au cas ou l'IMSO ne réussirait pas à mettre en service le système LRIT, notamment du fait des délais réduits de réalisation. La Corée du Nord s'y est opposée, refusant de voir LRIT sous le contrôle d'un seul pays. Il y a eu de belles passes d'armes, et malgré le soutien des pays alignés (Turquie, Australie, etc.) MSC 82 a renouvelé sa confiance à l'IMSO et estimé un plan B inutile. Dans une dernière tentative, le chef de délégation US a présenté une réserve, mais le dernier jour, les USA ont finalement levé leur réserve. |
Projet de document conjoint OMI/FAO devant être soumis à la deuxième réunion du Groupe de travail mixte FAO/OMI sur la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et les questions connexes. Avertissements de navigation concernant des opérations qui compromettent la sécurité de la navigation. Des difficultés sont rencontrées dans le cadre de l'expédition de matières radioactives de la classe 7 du Code IMDG. Le World Nuclear Transport Institute (WNTI), soutenant la position du Royaume Uni, estime que l'usage final ne doit pas être un critère de classification particulier (cas des matières à usage médical), L'IFSMA informe le Comité que la phase 1 du projet "Alert!", prise de conscience du facteur humain, développé par le Nautical Institute et soutenu par le Lloyd's Register s'est achevé avec la publication de 12 éditions du bulletin gratuit des Facteurs Humains "Alert!", téléchargeable à l'adresse "www.he-alert.org". Neuf éditions supplémentaires viennent d'être validées. Elle traiteront des éléments humains relatifs au facteur fatigue, à la communication effective, à l'automatisation et la gestion des alarmes, à l'autosatisfaction et la routine, aux glissades, faux-pas et chutes, à la santé, sécurité, et bien-être, au recrutement, à l'éducation, entraînement, et compétence, ainsi qu'à la gestion de l'information. Publication de rapports trimestriels et mensuels. Nécessité d'envisager le renforcement des capacités lors de l'élaboration de nouveaux instruments ou de la modification d'instruments existants. |
Suite à la demande de l'Egypte, MSC 82 demande à NAV 53 d'étudier les mesures à prendre pour éviter que l'AIS soit souvent arrêté. (Personne n'a évoqué l'impact de l'utilisation de l'AIS sur la piraterie) L'Italie a proposé un élément supplémentaire au programme de travail du sous-comité NAV (sécurité de la navigation) pour la révision du COLREG 72. Cette proposition vise à imposer une marque spécifique sur les navires de plaisance en fonction de leur utilisation, afin de modifier en conséquence la règle du navire privilégié. L'inscription de cette demande Italienne au programme de NAV 53 est passée très difficilement, et s'est transformée en examen du Règlement COLREG concernant la priorité de passage des navires de commerce sur les bateaux de plaisance. L'Afcan estime cette démarche contre-productive, et a émis auprès de la D.G.A.M. une réserve, présentée en séance plénière par la délégation Française. |
(1): | Long Range Identification Tracking. |
(2): | International Association of Classification Societies est une organisation non gouvernementale, qui a le statut de membre consultatif de l'O.M.I. depuis 1969. |
(3): | International Mobile Satellite Organization est une organisation intergouvernementale créée pour garantir les obligations de service public d'Inmarsat, y compris celles relatives au GMDSS. IMSO remplace INMARSAT en tant que membre observateur dans les sessions de l'OMI. |