TRANSPORT PAR EAU
(ports - installations de déballastage - statistiques)
48508. - 10 juillet 2000.
- M. Gilbert Le Bris attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des
transports et du logement sur le niveau d'équipement des ports français en matière d'installations de déballastage
des navires. En effet, s'il est certain que les ports du Havre et de Marseille sont dotés des moyens adéquats, ils
ne sont sûrement pas les seuls. Il souhaiterait donc obtenir un état des lieux des ports équipés de moyens
permettant le déballastage des navires. D'autre part. à l'heure où l'Assemblée nationale a adopté un
amendement, dans le cadre du projet de loi d'adaptation du droit communautaire dans le domaine des transports,
qui, anticipant sur les directives européennes à venir en ce domaine, vise à instaurer un contrôle du port sur
l'élimination des déchets d'exploitation et résidus de cargaison, il est essentiel de prévoir corrélativement
l'équipement nécessaire de l'ensemble des ports français accueillant des navires de commerce. Il aimerait donc
connaître les mesures incitatives qu'il entend prendre pour ce faire dans les semaines à venir.
Réponse.
- Lors de la ratification par la France, en 1983, de la convention Marpol, les pouvoirs publics
ont demandé aux ports de prendre les dispositions nécessaires d'accueil des déchets de cargaison des navires.
Dès 1998, la France a réalisé en partenariat avec l'OMI un inventaire des installations disponibles dans les ports
français pour la réception des déchets des navires mentionnés aux annexes 1 et 2 de ladite convention. Seize
ports disposent de moyens de traitements divers. L'état des lieux de ces moyens fait l'objet de l'inventaire ci-
après. Les dispositions législatives adoptées en première lecture à l'Assemblée nationale, en juin dernier,
relatives à l'obligation de dépôt des déchets d'exploitation des navires dans les ports reposent sur une démarche
identique. Pour rendre cette obligation efficiente, le Gouvernement a d'ores et déjà décidé lors du comité
interministériel de la mer du 28 février 2000 d'augmenter, de façon significative, les effectifs d'officiers de port, qui
seront notamment chargés de contrôler le respect de cette obligation. En ce qui concerne la facturation de la
prestation concernant les déchets d'exploitation des navires, il y a lieu d'attendre les dispositions finales du projet
de directive européenne en cours de discussion au Parlement européen. Dès les dispositions connues, le
Gouvernement s 'engagera dans sa transposition en droit interne. Considérant la diversité des déchets et des
résidus de cargaison et d'exploitation qui devront être accueillis puis orientés vers des filières appropriées de
traitement, il paraît souhaitable d'appliquer strictement les dispositions de la position commune relative à la
directive qui autorise une grande liberté d'action des États pour organiser au mieux la réception des déchets, soit
en mettant en place des installations fixes, soit en désignant des prestataires de services chargés de fournir aux
ports, en tant que de besoin, des unités mobiles de réception de déchets. Il ne semble pas opportun pour les
ports de s'équiper systématiquement d'installations dont ils n'auraient pas l'usage, en l'absence momentanée de
trafics, ou qui pourraient s'avérer inadéquates à la nature évolutive des produits traités, et de réaliser cette
prestation en régie directe. Les ports français, dans leur grande majorité, ont adopté la solution de partenariat
dans le cadre de Marpol avec des exploitants privés agréés, spécialisés dans ce genre d'activité. De grands sites
portuaires dont le trafic le justifie peuvent nécessiter un investissement spécifique pour réaliser cette prestation.
Enfin, le comité interministériel de la mer du 27 juin 2000 a demandé au ministre de l'équipement, des transports
et du logement et à la ministre de 1'aménagement du territoire et de l'environnement de diligenter une mission
d'inspection conjointe pour faire le point des installations existant dans les ports et recenser les investissements
nécessaires pour mieux prévenir et lutter contre la pollution.
|
EAU de ballast sale |
RESIDUS de lavage (slops) |
DETRITUS ROUILLES Résidus d'hydrocarbures (sludge) |
BOUES ISSUES de produits de propulsion |
CAPACITE MAXIMALE de réception En m3 et débit en m3/heure |
BAYONNE Searmip |
NON |
NON |
NON |
NON |
Service par des sociétés privées |
BORDEAUX Shell Pauillac |
NON |
NON |
NON |
NON |
5000 m3 - 500 m3/h |
BORDEAUX Esso |
OUI |
OUI |
OUI |
OUI |
2100 m3 - 400 m3/h |
BREST |
OUI |
OUI |
NON |
NON |
Slops: 4500 m3 - 1000 m3/h Wash water: 20000 m3 - 155 m3/h
Ballast water: de 1300 à 3000 m3/h |
CAEN Ouistreham |
OUI |
OUI |
NON |
NON |
Les installations ne peuvent recevoir
que des produits légers |
CALAIS |
NON |
NON |
NON |
NON |
Service privé par camions citernes |
CHERBOURG |
OUI |
OUI |
OUI |
OUI |
|
CONCARNEAU |
OUI |
OUI |
NON |
NON |
Service fourni par une société privée |
DUNKERQUE CFR Total |
OUI |
NON |
NON |
NON |
30000 m3 - 150 m3/h |
ELF BP |
OUI |
OUI |
NON |
NON |
1500 m3 - 100 m3/h |
APF |
NON |
NON |
NON |
NON |
|
DUNKERQUE Stock nord |
OUI |
OUI |
NON |
NON |
1250 m3 - 20 m3/h |
Cie des Asphaltes |
NON |
NON |
NON |
NON |
250 m3 - 20 m3/h |
LE HAVRE |
OUI |
OUI |
NON |
NON |
34000 m3 - 1200 m3/h |
Société Havraise |
OUI |
OUI |
NON |
NON |
4800 m3 |
SEREP |
OUI |
OUI |
NON |
NON |
800 m3 - 1000 m3/h |
LORIENT Le Teuff |
NON |
NON |
NON |
OUI |
Service par des sociétés privées 50 m3 |
SANIROISE |
OUI |
OUI |
OUI |
OUI |
100 m3 |
SEDIMO |
OUI |
OUI |
OUI |
OUI |
130 m3 |
SAINT NAZAIRE |
OUI |
OUI |
OUI |
OUI |
2000 m3/h à 3000 m3/h |
ROUEN Shell |
OUI |
OUI |
OUI |
OUI |
10000 m3 - 1503 m3/h |
ESSO |
OUI |
OUI |
NON |
OUI |
5000 m3 - 200 m3/h |
MOBIL |
OUI |
OUI |
OUI |
OUI |
6000 m3 |
SAINT-MALO |
OUI |
OUI |
NON |
OUI |
Service fourni par une société privée |
MARSEILLE |
OUI |
OUI |
NON |
OUI |
80000 m3 - 250 m3/h
des sociétés privées collectent les sludge |
LAVERA |
OUI |
OUI |
NON |
NON |
20000 m3 - 1600 m3/h |
Darse Automoteur |
OUI |
OUI |
OUI |
OUI |
1200 m3 |
FOS-SUR-MER |
OUI |
OUI |
NON |
NON |
40000 m3 - 5000 m3/h |
NANTES Saint-Nazaire |
OUI |
OUI |
NON |
NON |
7000 m3 - 400 m3/h |
ELF |
OUI |
OUI |
NON |
NON |
8000 m3 - 250 m3/h |
NICE |
|
|
|
|
|
SNA |
NON |
NON |
NON |
OUI |
4,5 m3 - 9 m3/h |
Sud-est |
NON |
NON |
NON |
OUI |
8000 m3 - 400 m3/h |
OREDUI |
NON |
NON |
NON |
OUI |
25 m3 - 40 m3/h |
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