Le processus de certification ISM n'est pas chose facile et nous savons tous très bien que les audits externes sont souvent sujet à contestations parfois virulentes et pour tout dire désagréables. La cause en est souvent très simple, les auditeurs externes se retournent vers des «écarts» entre ce qui est écrit dans les documents et ce qui est effectivement réalisé, ce que les marins appellent «le syndrome de la virgule mal placée», tandis que la compagnie et ses capitaines recherchent seulement une approbation de l'efficacité du système dans l'amélioration de la sécurité des personnes et des biens. Ce sont leurs objectifs, requis d'ailleurs par le code ISM. En un mot la compagnie et ses capitaines recherchent, souvent avec peu de moyens, un minimum de conformité acceptable et tentent de s'améliorer. C'est ce que la communauté internationale demande. En face, ce n'est pas toujours ce que l'on cherche apparemment. Il semble donc que parfois, on ne soit pas du tout sur la même longueur d'onde entre l'armateur et le certificateur. Pourtant les directives (Résolution 1071) qui accompagnent le code expliquent clairement aux administrations comment s'y prendre et surtout tentent de les empêcher de mettre en place à leur bon vouloir des critères supplémentaires et qui peuvent fausser le but du code. |
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En tout premier lieu, le SMS doit prouver sa conformité avec les exigences du code. Le code a été créé en termes généraux, il sera donc aisé de vérifier que toutes les exigences ont été couvertes dans le SMS qui vient de naître, et qu'elles peuvent survivre à une mise en place et à un fonctionnement que les certificateurs viendront annuellement vérifier succinctement. En effet leur responsabilité s'arrête là.
En cas d'amendements au code ISM (rares) une revue de conformité en interne sera également faite selon cette grille. NB : pas d'indice ici, vous êtes conforme ou pas et donc réponse par oui ou par non. |
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niveau 1 : niveau 2 : niveau 3 : niveau 4 : niveau 5 : |
fonctionnement minimum 12 pts 12 à 24pts fonctionnement émergeant 24 à 36 pts bon fonctionnement à perfectionner 36 à 48 pts fonctionnement performant 48 à 60 pts fonctionnement haut de gamme |
Effectuée en théorie sur une année calendaire par le capitaine en charge du navire, cette révision de l'application du SMS de la compagnie à bord du navire est un des éléments les plus significatifs pour évaluer un état et son évolution dans le temps. Un état ponctuel par les indices de performance est réalisé et son évolution mesurée par comparaison avec la précédente revue.
Accompagnant une revue de capitaine, une évaluation quantitative devra donc tenir compte des éléments contrôlés par le capitaine et qu'il évaluera lui-même (Self-assessment). Les critères de fonctionnement sont déterminés en prenant ceux qui sont les plus significatifs du fonctionnement du SMS qu'on tente d'évaluer. L'exemple ci-contre tient compte de performances spécifiques qui selon notre expérience caractérisent le mieux l'application du code ISM. |
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Rappel du code §12.3 : la compagnie devrait évaluer périodiquement l'efficacité du système conformément aux procédures qu'elle a établies. Quelle méthode la DPA va-t-elle employer pour cette évaluation afin de pouvoir détecter les lacunes et/ou les points faibles et ainsi suggérer des actions correctives à la direction ? Ici encore, en se munissant d'une grille d'indices de performance, elle pourra présenter à la direction dans le chapitre «efficacité du système» de la revue, le niveau d'efficacité avec en surbrillance peut être, les points faibles et donc les possibilités d'actions de correction ou de progression. La grille pourrait donc l'aider à préparer cette évaluation quantitative avec facilité et ainsi avoir une base solide lorsqu'il s'agira de présenter la demande de ressources supplémentaires par exemple. |
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Dans le cadre de ses responsabilités, la DPA pourra demander aux auditeurs de remplir la grille ou alors elle la remplira elle-même (j'estime que c'est possible). Pour «un audit interne destiné à déterminer si les activités du Système de Management de Sécurité sont conformes aux dispositions prévues et si ces dispositions sont effectivement appliquées» c'est relativement simple: vérification de conformité des activités du navire avec les procédures qui le concernent telles que présentées dans le MMB (Manuel Management Bord) et leur application effective (c'est à dire contrôle in situ). Avec de tels éléments concernant uniquement le navire et ses activités, on peut avoir au premier coup d'œil ce que l'on recherchait : le niveau de conformité du navire avec le SMS de la compagnie. NB: Ce tableau s'explique par lui-même. |
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L'audit "compagnie" c'est à dire l'audit des services à terre est également obligatoire de manière annuelle. Il s'agit, tout autant que l'audit du ou des navires, d'une vérification importante concernant l'adéquation des procédures initiées par la compagnie, plus que leur application (c'est déjà fait via l'audit interne navire). En effet toutes les exigences spécifiées dans les chapitres successifs du code ISM commencent par "la compagnie devrait…". Cela est significatif de la responsabilité énorme de la compagnie et justifie que cet audit soit de la plus haute importance. Les exigences du code ISM vont donc apparaître plus précisément. |
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Tableau de bord des Vérifications | |||||
revues de capitaines | 30 | ||||
revues de direction | 40 | ||||
audits internes navires | 32 | ||||
audits internes compagnie | 38 |
Note WàZ |
Niveau culture | Résultat |
4-6 | Emergence | Emergence d'une culture sécurité |
7-8 | Gestion | OK, La sécurité est gérée- tous les indicateurs sont au vert |
9-11 | Engagement | Bon, engagement de la direction |
12-14 | Coopération | Très bon, valorisation du personnel |
15-16 | Amélioration continue | Haut de gamme, amélioration continue dans la compagnie et dans la vie du personnel |
17-20 | Excellence | Rare et superbe, à citer comme modèle |