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Vaste programme dans une industrie ô combien à risque qui avait bien besoin de redorer son blason après des
années de "bricolage" ! Cette gestion s'appliquait également, en théorie, à la sous-traitance. Et là c'était plus ambigu car il semblait que les 3 fameuses lettres HSE ne voulaient pas dire tout à fait la même chose au large d'Aberdeen d'un côté et au large de Port Harcourt de l'autre! Les référentiels proposés étaient principalement d'origine britannique et étaient donc plus des spécifications de référence que des normes strictement applicables telles que nous les connaissons aujourd'hui. Je ne m'étendrai pas sur le distinguo, sujet qui n'est pas le notre aujourd'hui et qui n'intéresse que les spécialistes et certainement pas les marins. |
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Parfois déjà engagés dans une démarche qualité, en l'occurrence la norme ISO 9002 (finalement pas très bien
adaptée à notre industrie), les armateurs contraints et forcés on fait la grimace mais ont mis en place l'ISM.
De là à dire que tout est parfait on en est loin, peu s'en faut ! Les systèmes bien conçus et bien compris des marins marchent bien grâce à des personnes désignées, des marins bien formés et des Capitaines motivés. Ceux-là, la conformité de leur fait pas peur....ils ont plusieurs longueurs d'avance sur le certificateur où le Port State Controller ! Malheureusement, ailleurs comme chez nous. il y a trop de systèmes au "ras des pâquerettes" superbement certifiés et recertifiés conformes, à tel point que les marins qui tentent de les appliquer n'ont toujours pas compris à quoi ça sert ! Je ne parle pas ici des systèmes bidons copiés collés (mal copiés, mal collés) ! A la place des certificateurs de ces systèmes bâclés, je me ferai du souci, car, je le rappelle, leur responsabilité individuelle y est engagée ! |
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En général, dépendant directement des autorités gouvernementales pour des raisons stratégiques ou économiques,
la sécurité ni la sûreté n'étaient pas pour les ports leur préoccupation de tous les jours et encore aujourd'hui
les plans d'urgence de nombreux grands ports se résument ... à une liste de N° de téléphones ! C'est-à-dire que
la sécurité et la sûreté du port ou de l'installation portuaire étaient confiées à quelqu'un d'autre à savoir
pompiers, police/douane qui en somme faisaient office de sous-traitants. A quelques exceptions près les moyens
techniques de sécurité et de sûreté propres aux ports n'existaient pas, sauf dans les ports à risques et encore
parfois à un niveau dramatiquement faible. Pour la qualité ou la satisfaction du client, c'était différent. En effet un armateur c'est un client, ce sont des escales donc de l'argent et ça les ports aiment ! La situation était donc paradoxale... une recherche de qualité sans parfois la plus élémentaire sécurité ! |
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Si dans les ports des pays développés, les plans de sûreté se mettent en place parfois lentement et parfois
d'une manière empirique chez nous comme ailleurs, dans les pays émergents ce n'est pas la même chose du tout !
Le "yes" introduit dans la base de donnée GISIS de l'OMI (l'installation portuaire a-t-elle un plan de sûreté
approuvé ?) ne veut pas nécessairement dire que ce plan existe et comme de toutes manières, avec ou sans plan
d'ailleurs, rien ou presque n'a été fait dans le port ! La situation est telle que les armateurs se sont plaints au cours du MSC 79 car ce sont finalement eux qui paieront cash ce laxisme et finalement ils viendront à délaisser ces ports pour d'autres ayant pris les mesures nécessaires pour être en conformité avec le code ISPS. (5) On peut espérer que les ports, même les plus radins, finiront par investir ... Les menaces économiques ajoutées aux menaces des USCG ou des assureurs devraient avoir raison de leur immobilité actuelle. |