En effet, ce certifié STCW va tenir entre ses mains, qu'on le veuille ou non, tant de valeurs matérielles (navire et
cargaison), tant de vies humaines (passagers et équipages), tant de valeurs environnementales (pollution marine) ou tout
simplement morales et humaines (survie d'une entreprise ou réputation d'un grand groupe ou famille), que son seul CV ne
suffira pas. Le premier armateur qui vous dit le contraire est un menteur ou un «voyou des mers». En plus d'un CV en béton, une relation de confiance est absolument indispensable et cette relation de confiance repose en très grande partie sur la qualité et la quantité de l'expérience acquise par le candidat Capitaine. Nul n'est dupe, et nos élèves des ENMM les premiers, que le seul chemin pour atteindre l'ultime responsabilité est une expérience acquise pendant de longues années dans les fonctions intermédiaires de lieutenant et de second capitaine (NB la démarche est parallèle pour les chefs mécaniciens). |
Le deuxième volet de nos préoccupations est le résultat de la mixité linguistique des équipages. L'analyse de la situation
actuelle est rapide : ce n'est pas vrai, tous les marins ne parlent pas suffisamment anglais ! Dans l'analyse des causes des accidents maritimes, l'incompréhension des communications échangées est un élément dominant. SOLAS et STCW tentent d'imposer une langue de travail commune sur tous les navires et dans tous les ports du monde : le résultat est loin des espérances !
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