Un VLCC sur ballast était mouillé à l’extérieur d’un port d’exportation d’un « major » pétrolier. Selon les instructions du terminal de chargement il leva l’ancre vers 23h30 et fit route de la zone d’attente pour prendre le pilote de mise à quai à la zone d’embarquement à 01h30 qui se trouvait à 20 milles au sud. Les procédures et check-lists de pré-départ avaient été dûment complétées et, comme
prévu par le plan de passage, le pétrolier fit initialement route plein sud pour emprunter le couloir de circulation sud-ouest, situé de son côté. Les positions avaient été marquées sur la carte (papier) d’approche à des intervalles de 6 minutes.
A 23h45, pendant que le navire faisait route au 180 à environ 12 nds, l’Officier de quart plota un écho radar situé dans le couloir de circulation nord-est, relevé à quelques degrés sur l’avant tribord à environ 5,5 milles de distance. Une seule lumière blanche était visible venant de la cible, et l’équipe passerelle supposa qu’il s’agissait d’une petite embarcation locale. Le tracé de l’écho radar indiquait que la cible faisait route lentement dans une direction nord ouest, et il a été supposé qu’elle avait l’intention de traverser le DST (ndt : dispositif de séparation de trafic). A 00h05, le pétrolier entra dans la voie de circulation sud-ouest, venant de l’ouest, et fit cap au 226, s’alignant sur le sens général du trafic pour cette voie de circulation. Pendant ce temps, l’autre navire était situé dans la zone de séparation de trafic, relevé à 2 quarts sur l’avant bâbord à environ 2 milles. Se basant sur le faible vecteur-vitesse de la cible, il a été tenu pour acquis que la petite embarcation se tiendrait « claire » du VLCC qui naviguait dans sa voie de circulation. |