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Coût d'un "déballastage"

      
Les navires de commerce effectuent trois sortes de déballastage :

  • le déchargement des eaux de lestage (réglage de l'assiette, de la stabilité et des efforts de structure)

  •       Il n'existe pas actuellement d'installations de réception des eaux de ballastage, qui ne contiennent en produits polluants ceux du lieu de chargement. Pour l'essentiel, ce sont des micro organismes susceptibles de perturber des écosystèmes fragiles.
    Les navires, quant ils le peuvent, remplacent l'eau du port par celle de haute mer, en attendant d'éventuelles installations de traitement embarquées.

  • le déchargement des résidus de cargaisons liquides

  •       Les résidus de cargaison sont débarqués en même temps que la cargaison dans des installations spécialisées. Le coût rentre en principe dans les frais de déchargement du navire. Le gigantisme des navires actuels sature parfois ces installations, qui refusent la réception des résidus.
    Les terminaux de chargement ne peuvent généralement pas recevoir les résidus, et refusent le plus souvent les navires qui ne sont pas parfaitement nettoyés. Le coût du déchargement est alors celui des amendes éventuellement payées pour fait de pollution.

  • le déchargement des résidus de fonctionnement (boues)

  • Ces résidus proviennent :
    • du filtrage du carburant utilisé (1% du tonnage embarqué)
    • du traitement des eaux de cales (séparateur à 15 ppm)

          Dans certains ports Français ce déchargement est "impossible ou tellement difficile à organiser que les meilleures volontés ont abandonné tout espoir d'y débarquer leurs déchets" . C'est le cas des ports de Bordeaux, Concarneau, Donges, Montoir, Nantes.
    A Singapour, L'administration portuaire rejette toute demande, faute d'installations appropriées. La liste n'est certainement pas close !
    En règle générale, les résidus sont refusés par le réceptionnaire, après analyse, s'ils contiennent des produits chimiques et parfois, selon certains collègues, si la densité est supérieure à "1".
    Enfin, et toujours selon nos collègues, il y a parfois de telles restrictions qu'il devient impossible de délivrer ses déchets d'hydrocarbures, alimentaires que contenus dans les poubelles du compartiment machine. Pour s'en convaincre il suffit de relire la page "Que faire des détritus à bord d'un pétrolier" dans la rubrique "dossiers environnement".

    Exemples de facturation du débarquement des résidus en 2003

    • Le Havre :
         Par camions de 12, 15 ou 20 M3.
         64 euros par M3 + 640 euros + 9,15 euros de taxe sur les produits pétroliers.

    • Rotterdam :
         Par barge.
         35 euros par M3 + 130 euros + 180 euros pour les analyses + 50 euros de douanes + 176 euros par heure
         supplémentaire en semaine ou 180 euros par heure supplémentaire le week-end.

    • Algésiras :
         Par barge.
         23 euros par M3 pour moins de 15 M3 + 135 euros
         27 euros par M3 pour plus de 15 M3 + 135 euros

    • Anvers:
         Par barge.
         barge B.G.S pour 2 heures : 434 euros + 126 euros par heure supplémentaire
         barge ACH : 558 euros + 152 euros par heure supplémentaire, le week-end : 744 euros + 180 euros par heure
         supplémentaire.

    • Hambourg :
         en attente de mise en place d'une nouvelle réglementation, pas de collecte possible (2003)

    • Rouen:
         51 euros par M3 environ pour le pompage + 319 euros par camion de 10 M3,
         ou 419 euros par camion de 20 M3
         + 104,50 euros/M3 pour l'incinération .

    • Cardiff:
         prévenir 24 heures avant l'escale, tarif:45 livres par M3

    • Lavera/Fos:
         900 euros si + de 10 M3 et 1 heure de pompage.
         1350 euros entre 11 et 15 M3 et 2 heures de pompage.
         1800 euros entre 16 et 20 M3 et 3 heures de pompage.

    • Ravenne:
         par barge et pour 20 tonnes 2000 euros environ.
         par camion pour 10 tonnes 800 euros environ.



Le bureau de l'AFCAN
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