Retour au menu
Retour au menu
Déplacement d'une épave de chalutier :
une première en France


      Bertrand SCIBOZ, du CERES, nous a fait parvenir l'article suivant :



      Pour la première fois en France et en Europe, une opération de déplacement d'épave sur une autre épave, a été réalisée, conjointement par les équipes de scaphandriers professionnels du CERES et de TRASOM.
      Les deux société spécialisées dans la recherche sous-marine et les travaux sous-marins ont réalisé avec succès le déplacement du chalutier "belle époque" coulé en baie de Seine par 40 mètres de fond le15 octobre 2003 alors qu'il péchait la coquille St Jacques, sans qu'heureusement aucune victime n'est été a déplorer.
      Une première recherche à effectuer à l'aide du sonar latéral de CERES et à permis de retrouver et positionner précisément l'épave, épave qui avait dérivé de plus de 100 mètres sur le fond au moment du naufrage.



      Une expertise sous-marine s'en est suivie, avec photographies numériques et vidéos, pour tenter de déterminer les causes du naufrage et d'étudier la faisabilité de renflouement.
      Le chalutier "Belle époque" est armée tout d'abord au port de Carteret, sous le nom "La Shôle" puis vendu à St Vaast la Hougue, puis ensuite à Honfleur en 2003. Il fait 15 mètres 50 et pèse près de 60 tonnes.
      Lors de la première expertise, ordonnée par les assurances, il a été décidé que l'épave ne présentait pas d'intérêts de renflouement tant les dégâts était important.
      Malgré tout, une mise en demeure de relèvement a été éditée par la préfecture maritime l'épave constituant un danger pour les autres navires de pêches travaillant dans la zone. Les nouvelles lois Européennes ne permettant plus de laisser quoi que ce soit au fond de la mer, les renflouement sont préconisés dans tous les cas ou c'est techniquement possible (profondeur, éloignement visi, etc..)
      Aussi un arrangement a été trouvé entre les experts, la préfecture maritime de la manche et de la mer du nord, les assurances et les clubs P&l.

      CERES et TRASOM ont été mandatés pour chercher une épave à proximité de la zone du naufrage du Belle époque, dans un premier temps, et ensuite de déplacer le chalutier "dans son intégralité" le plus près possible de cette épave.
      Cette opération a été réalisée avec succès puisque maintenant le Chalutier Belle époque repose par 40 mètres de fond, à toucher une épave de la seconde guerre mondiale sans qu'aucun morceau n'ait été perdu.
      Il est également important de noter que la zone étant poissonneuse, c'est plusieurs bancs de poissons qui ont été filmés sur l'épave du chalutier moins d'un mois après son naufrage.
      On peut donc considérer aujourd'hui que l'épave de ce chalutier constitue un nouveau récif artificiel.


Retour au menu
Retour au menu