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L'alcool était source de motivation et en tant que ration supplémentaire réglementaire était utilisé pour faire durer plus longtemps l'eau potable.
Avec la consommation d'alcool s'est aussi développée l'intempérance qui lui est liée.
De nos jours la consommation d'alcool est perçue comme un palliatif aux conditions de travail et de vie à bord que sont :
- Degré d'automatisation qui exige une attention et un contrôle permanents.
- Conditions de vie et de travail physiquement pénibles ou potentiellement dangereuses
- Éloignement de la famille et isolement social au milieu d'un équipage multi national.
- Longues heures de travail sans récupération suffisante.
- Monotonie des longs voyages en mer.
- Niveaux d'effectifs inférieurs aux normes
- Précarité des conditions d'emploi (risque du chômage)
- Pression exercée par les collègues (relationnel et inaptitudes morale, physique et professionnelle)
- Taches monotones et administratives de plus en plus lourdes
- Travail par équipe et de nuit.
Le recours à l'alcool en abondance pour tenter d'atténuer ces conditions difficiles peut créer très rapidement un cercle vicieux (abandon, fatigue, isolement, solitude, exclusion de l'équipe).
La consommation d'alcool augmente en fonction du temps passé en mer, de la durée du voyage et de l'âge du marin.
Cependant la consommation modérée d'alcool a une influence positive sur les conditions de vie en collectivité. A l'occasion des réunions conviviales organisées après les heures de service ou pour des conditions spéciales offrent pour les équipages multinationaux la possibilité de s'intégrer et peuvent compenser en partie l'isolement et la solitude.
L'abus d'alcool ne joue un rôle plus ou moins crucial pour les gens de mer que pendant les heures de loisir.
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